Toutes les statistiques le confirment, Oran en première position dans l'ampleur de la violence. Quotidiennement les services des urgences de l'hôpital activent sans relâche en permanence et 7X7, en accueillent des victimes d'agressions de tous genre en particulier les agressions pour vol, les victimes d'altercation pour un oui ou pour un non, on pointe le cran d'arrêt dans le cœur ou à la cuisse, deux coups qui ne pardonnent pas.Les statistiques sont formelles, Rien qu'à Oran, pas de changement ni de baisse durant les années 2008 et 2009. La délinquance, la criminalité, les altercations, les injures, le mauvais comportement citoyen et la violence de tous genres sont toujours en hausse. En 2009, il a été enregistré 10 214 opérations policières, dans lesquelles 42 338 examens de situation, dont 325 individus faisaient l'objet de recherche par la justice et 138 autres arrêtés pour port d'arme prohibées, 70 individus pour trafic de stupéfiant et 11 individus pour port d'aérosol à gaz lacrymogène. Encore le premier trimestre de cette année, les statistiques policières démontrent l'ampleur de ce fléau qui ne cesse de progresser et gangrener presque toutes les couches de la société. Ceci, n'a pas encore poussé les spécialistes en criminologie, les psychologues et tous ceux qui ont des liens avec ce nouveau fléau qui atteint les Algériens à se pencher sérieusement sur le phénomène. Car la prison n'est plus de nos jours un centre de redressement ou de réinsertion. Rien de tel. Il faut agir avant qu'il soit trop tard, nous allons vers un Far West bis. La sonnette d'alarme est déjà tirée depuis 1992. Selon les rapports des services de sécurité tous corps confondus, une moyenne de vingt arrestations par jours dont une douzaine de présentation au parquet suivi de billet d'écrou. Les oranais ne s'aventurent plus comme dans le passé, et des le couché du soleil on se verrouille derrière les portes des immeubles. Les automobilistes alarmés aussi ils font l'objet d'agression caractérisé en plein jour, et attention on ne s'aventure pas de quitter son véhicule même si il est touché par l'arrière dans un stop ou feux tricolore. Le risque est grand de se faire voler son véhicule. Le civisme citoyen a disparus depuis des années. Chacun pour soit, même si une vingtaine de citoyens observent devant eux un citoyen agressé, ils n'interviennent pas. Ils ont perdus le sens de la Rojla et optaient le ‘' Tekhti rassi oua todrob'' Selon des observateurs, donc ironie du sort 80 % des Algériens ont besoin de psychologues et une bonne thérapie contre la violence. Sinon comment expliquer les crimes enregistrés entre voisins du même immeuble à cause d'un chahut d'enfant ???? Comment expliquer un crime perpétré pour seulement vol d'un portable de 2000 da ????. Comment expliquer tous ces vols de véhicule en pleins jours avec des centaines de barrage de Police et de Gendarmerie dressés dans tous les accès et routes ???? Certes, les services de police et gendarmerie ne sont pas toujours dans les lieux chauds et connus par l'ampleur des agressions tels les stations des bus. Les policiers présents ne semblaient pas efficaces, ils sont souvent chargés de réglementer la circulation. Alors que la patrouille en fourgon, est détectée par les délinquants de loin. Les grâces jouent aussi favorablement pour cette ampleur, le récidivisme bat le plein. La décennie noire qui enfantée un terrorisme sanguinaire, dont le terrain était à l'abandon pendant une longue durée a donné une très mauvaise image à toute une nouvelle génération, favorisée surtout par une éducation et un enseignement très médiocres et un chômage qui perdure au milieu de couche favorisées et bien pistonnée qui tous moissonnées des mures et des vertes Toutes fois, en matière de prévention, de dissuasion, la police a son rôle à jouer. Plus les policiers seront nombreux sur la voie publique pendant les 24 heures, 7 x 7, plus ils dissuaderont, plus ils rassureront. Mais à ce niveau-là de la réflexion, c'est davantage la mauvaise organisation de la police, et les tâches indues qui lui incombent jusqu'à présent qui posent problème. Comment se fait-il alors qu'aucune solution sérieuse n'ait été trouvée, pour mettre le paquet et éradiquer le fléau de la délinquance et de la criminalité ? Comment se fait-il aussi, qu'on interdit au policier d'utiliser son arme de service devant des criminels armés de sabres d'épées, de hachettes, de poignards, de bombes à lacrymogène de tous ces armes prohibés et plusieurs fois tentaient même d'agresser les représentants de l'ordre. (plusieurs fois nous avons assistés à des tentatives d'agression, dont les criminels disaient haut et fort, le policier on lui rentre dedans, il ne peut pas utiliser son arme, sinon il va en tôle. Voilà comment ils résonnent aujourd'hui ces délinquants et ces criminels. Rapprocher le citoyen du policier. Et vice-versa, n'est-ce pas là une. Garantie démocratique pour tous ? Pour qu'une telle politique se développe, faudrait-il encore que l'encadrement policier- gendarme s'y prête. Or, il semble que de ce côté-là, on n'en ait pas toujours la volonté. Mais pour avoir une telle volonté, cela exigerait que la hiérarchie sécuritaire manifeste davantage son désir de s'ouvrir sur l'extérieur. Là où cela s'est fait, notamment par l'entremise des Conseils communaux de prévention de la délinquance où élus APC , APW et APN, magistrats, éducateurs, policiers, associations se retrouvent, l'expérience démontre la fécondité d'une approche plus globale, plus diversifiée. Les faits divers liés à la criminalité, à la délinquance, à l'insécurité publique devront être désormais des problèmes de société de première importance. Doivent attirer l'intention des députés et sénateurs. Mais l'irrationnel semble être de mise chaque fois que l'on aborde ces phénomènes. Certainement, la demande face à ces phénomènes a été contradictoire. Il y a à la fois une exigence de protection et une demande de maintien d'un certain nombre de libertés publiques face à l'Etat. En soi, c'est irrationnel et contradictoire. Cette contradiction se trouve aussi dans l'attitude des magistrats qui veulent à la fois réprimer et assister, et ce n'est pas étonnant de retrouver cette contradiction dans le public. Face à cette demande contradictoire, il faut, en effet, diversifier les réponses. Ce qui est très important, c'est de ne pas prétendre avoir une recette magique qui résoudrait tous les problèmes. Nous sommes là en présence d'un domaine très vivant, et tout ce qui est vivant est fort complexe. Il faut donc des réponses beaucoup plus diversifiées. C'est cela que nous devons retenir à l'heure actuelle en politique criminelle.