A l'UGTA, les pratiques ne changent pas. Et même si elles évoluent, c'est dans le sens du pire. Salim Laabatcha, successeur de Sidi Said ne semble pas en mesure de se débarrasser des pratiques chères à l'UGTA. Au nom du partenaire social, Laabatcha continue de s'immiscer dans la gestion des entreprises publiques, alors qu'il interdit aux siens de « déranger » les entreprises étrangères qui font la pluie et le beau temps en Algérie. Issus illégalement de la fédération de l'agroalimentaire, Laabatcha a tissé des alliances pour s'installer à la tête de l'UGTA. Et depuis lors, il ne cesse d'intervenir pour placer, à des postes importants, des cadres de faible envergure. L'homme qui avait fait, discrètement, campagne pendant l'élection présidentielle pour le candidat d'un clan puissant, considère qu'il est encore puissant et surtout ayant une grande capacité de nuisance. A défaut de réaliser ses objectifs auprès des entreprises publiques, Laabatcha développe rapidement cette tentation de recourir à l'anarchie au sein des entreprises pour faire la peau aux cadres dirigeants. Rappelons que le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha avait affirmé mettre en exécution son projet visant à gommer l'héritage de son prédécesseur, en l'occurrence Abdelmadjid Sidi Saïd, à travers d'importants changements qui toucheront des unions des wilayas et des fédérations nationales de plusieurs secteurs. selon le site Echorouk qui cite certaines sources. La direction de la Centrale syndicale avait, en effet, arrêté la date du 30 janvier 2020 pour la divulgation des dates de la tenue des congrès des unions des wilayas de l'UGTA et plusieurs Fédérations nationales qui n'ont pas tenu leur congrès national depuis 15 ans. Selon des sources, la décision avait été prise à l'issue d'une réception au siège de l'UGTA où une délégation de la wilaya de Tlemcen (environ 150 membres) s'était plainte de la commission de préparation du congrès installée par Abdelmadjid Sidi Saïd à la veille du congrès national de la Centrale syndicale. Pour éviter d'éventuelles contestations des syndicalistes, la direction de l'UGTA avait décidé de dissoudre les commissions de préparation du congrès de l'Union à Saïda, Khenchla et Tlemcen installées, rappelons-le, par Sidi Saïd avant de démissionner de son poste lors du congrès tenu en juin dernier.