Le logement, social, celui qui donne le tournis tant aux édiles qu'aux demandeurs, ceux-là de plus en plus nombreux mais de plus en plus moins chanceux, reste le sujet quotidien de la population de Fornaka à l'ombre de la délivrance de la liste d'attribution. Il s'agit de la distribution de 97 logements de type social parmi un lot de 100 ; les 03 restants retenus pour le compte de l'administration. Petite parenthèse qui elle aussi pour sa part est équivoque à pas mal de questions parmi les demandeurs, d'autant que la production de ce type de logement est mesquine et, de plus en plus espacée dans le temps et dans l'espace. L'affichage, un vrai évènement en soi, s'est marqué par un climat calme, et n'a provoqué aucun incident. Ce qui a été lu par la nouvelle recomposante de l'APC, comme un satisfecit. Or, côté population, la liste d'attribution n'eut pas le même son de cloche, notamment en dehors du chef-lieu de commune. En effet, dans les douars avoisinants, où la demande du logement est encore plus importante que celle du village, beaucoup de gens sont totalement insatisfaits puisqu'ils ne figurent point parmi les heureux bénéficiaires. Ce à quoi, le président de l'APC monsieur Kebich Djeloul, rappelle que le logement social bénéficie strictement pour les demandeurs résidants à Fornaka-centre et qu'aux habitants des douars et de la rase campagne est affecté le programme dit Fonal. A vrai dire, il faut préciser que dans le but d'une attribution prudente et impartiale, la commission s'est vue par ordre d'en haut écarter tout membre parent à un élu de l'APC de la liste de distribution, contrairement à tant d'APC de la wilaya ayant servi les leurs. Ainsi, des frères, des neveux, des cousins et autres parents de quatrième catégorie se sont vus leurs noms rayés de la fameuse liste pour la simple raison d'être membre de la famille même lointaine de tel ou tel élu ! Officielle ou officieuse procédure ? La loi étant claire, démontre toujours que l'homme est souvent plus royaliste que le roi. Mais ce qui est sûr, est que des gens à la lisière de la cinquantaine, avec un semblant de salaire de moins de 24 milles dinars excluant toute chimère de projeter un logement dans un autre dispositif, préfèrent toujours continuer en célibat à défaut d'un maudit toit. Et des recours, ce n'est pas juste le voisin ou l'autre qui s'y atèle. Le cousin et même le frère en fait de même de nos temps vides et cupides. Pour finalement revenir au Fonal, la commune s'attend à un octroi de la part de la wilaya d'un quota de quelque 70 fonds, alors qu'elle dispose d'une grande population rurale. Rien que le douar de Kdadra à lui seul, connait peut être plus de 200 dossiers en demande, sans compter les douars de Louza, Ouled-Snouci, Ayacha, Khayliyas, Alayliya, etc. De nos temps dans ces douars où les jeunes hommes se mariaient tôt autrefois, le célibat bat son plein !