Le président directeur général de l'Office national des aliments du bétail et de l'élevage avicole, Mohamed Betraoui, a estimé que la hausse enregistrée des prix de la volaille était attendue en raison de l'augmentation des prix des aliments pour animaux sur les marchés internationaux et de la pandémie de la Covid. Intervenant dans l'émission "l'Invité de la matinale" sur les ondes de la chaine 1, Mohamed Betraoui a expliqué que les prix de la viande blanche, en particulier le poulet, étaient bas dans le passé en raison des surplus fournis par l'Etat qui avait importé de grandes quantités de volailles en 2019. Cette démarche avait comme conséquence la baisse des prix au profit des consommateurs et des pertes pour les petits éleveurs dont 40 % d'entre eux ont abandonné la filière et occasionner par conséquent une baisse de production. A cette situation vienne s'ajouter l'augmentation des prix des aliments, qui ont triplé en l'espace de vingt jours. « Les aliments pour animaux, y compris le soja et le maïs, qui sont inclus dans les aliments pour volailles coûtent au Trésor public environ un milliard de dollars par an et qu'ils ne sont pas subventionnés », a-t-il indiqué. Pour contenir la situation, Betraoui a révélé que l'office, en coordination avec d'autres services ainsi que le secteur privé, avait stocké de grandes quantités évaluées à 48 000 tonnes de poulets, couvrant une durée de 15 jours. Annonçant que ces stocks vont désormais être commercialisés, l'invité s'attend à ce que d'ici 15 jours, les prix se stabilisent à un niveau raisonnable, ajoutant que le prix réel du poulet à la consommation varie entre 280 et 300 dinars le kilogramme.