La consommation du poulet congelé, stocké en grande quantité pour réguler le marché, a enregistré une hausse durant ce mois de Ramadhan par rapport à la même période de l'année dernière, mais les prix de la volaille fraîche ne fléchissent pas, soutenus par une demande supérieure à l'offre. L'Office national des aliments de bétail (Onab), le seul opérateur qui approvisionne le marché en poulets congelés, a déjà écoulé jusqu'au 15e jour du Ramadhan, 509 contre 335 t durant tout le mois de jeûne de l'année dernière, a indiqué à l'APS son directeur commercial, M.Sellidj. Le total stocké par l'Office, en vue de répondre à une forte demande pendant ce mois sacré, est estimé à 4200 t. Le kilogramme de cette viande est cédé à 250 DA et écoulé à travers les filiales de l'Office et des privés franchisés au niveau de 25 wilayas du pays. Cependant, le rush des consommateurs sur cette viande, n'a pas contribué à baisser les prix du poulet frais, constate-t-on. Celui-ci est cédé jusqu'à 380 DA le kg dans certains marchés de la capitale. Djamila, une habituée du marché Ferhat-Bousaâd (ex-Meissonnier) affirme qu'elle continue d'acheter le poulet frais non évidé à 290 DA le kg. Au niveau du marché populaire de Laâquiba (Belouizdad), le kilogramme du poulet non évidé est cédé à partir de 270 DA et 380 DA évidé. Selon la société de gestion des participations Productions animale (Proda), la filière avicole en Algérie se caractérise par une dépendance du marché extérieur aux importations de maïs, soja et souches. En outre, 85% des élevages sont de taille inférieure à 5000 sujets, et de surcroît l'élevage se fait dans des bâtiments vétustes avec un taux de mortalité élevé. Un autre inconvénient est évoqué, et il concerne, cette fois-ci, l'abattage. Les tueries illégales dominent, alors que la filière est prédominée par l'activité informelle. Néanmoins, rappelle cette société, un plan de relance et de développement de l'aviculture est prévu dans le cadre du renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, lequel vise à arriver à un taux de consommation de 14 kg par habitant et par an contre 8 kg actuellement. Ce plan compte plusieurs mesures, dont la mise en place d'un dispositif incitatif qui vise à protéger la profession (éleveurs, transformateurs, distributeurs), la meilleure utilisation des potentiels productifs existants, l'amélioration des conditions techniques d'élevage et des rendements et la mise en place des crédits fournisseurs en direction des éleveurs encouragés à se regrouper en coopérative et appuyés par le dispositif du crédit sans intérêt Rfig.