Notre visite à douar El Akarem dans la daïra de Sidi Boutouchent nous a guidés à s'enquérir sur une situation hantée par l'oubli, l'inertie et la misère, pourtant cette zone d'ombre peuplée d'une cinquantaine de familles n'est qu'à moins de huit kilomètres seulement du chef-lieu de la daïra précitée , située dans la parie extrême nord-est de la wilaya de Tissemsilt. La première chose qui frappe le regard dans ce douar donne l'impression d'une bourgade oubliée qui n'a pas encore vu le développement, elle cherche désespérément un développement qui tarde à se faire. D'abord la seule route qui mène au douar sur une distance de près de huit kilomètres est dans un état de dégradation avancée, son impraticabilité est un sérieux problème pour les déplacements des habitants notamment pour les écoliers en période hivernale. L'absence de transport des écoliers est un problème qui les pénalise au plus grand degré pourtant affirment-ils, la demande de réfection de cette route a toujours été la seule urgence pour ce douar mais les suites n'ont toujours pas suivi. A l'intérieur de douar, des rues boueuses et bourbeuses le tout dans un décor qui fait penser à l'ère coloniale. L'absence de projets et de dynamisme ont sérieusement retardé l'épanouissement de douar, certains habitants nous ont affirmé que la scolarité des enfants est des plus difficiles, ils endurent toutes les difficultés du monde quant au centre de soins, lui aussi est fermé, dont l'appartement est aussi squatté par un citoyen. Bien évidemment, en constatant ces dépassements et ces dysfonctionnements, la connivence entre les bénéficiaires de ces situations et des responsables est claire et visible pour celui qui cherche à savoir les causes de ce retard et ce sous développement. Au regard du potentiel agricole de cette région, les jeunes auraient pu tirer le meilleur de ces atouts. Les habitants affirment que les requêtes et les doléances déposées auprès des parties concernées n'ont jamais eu de suites favorables et le mot développement n'est qu'une chimère, les responsables affirment-ils, les renvoient toujours aux plus hautes autorités de la wilaya prétextant que la situation les dépasse. Un autre fait curieux qui caractérise cette zone d'ombre, les gens affirment qu'en période hivernale, parfois ils restent plus de dix jours dans le noir. Les autres hantises de ces habitants sont multiples, elles vont de l'isolement à l'absence des opportunités de travail à l'absence de l'éclairage public. En somme, rien ne peut cacher la misère de ce douar, les habitants affirment qu'ils sont dans l''isolement et le sous développement. Une situation réellement désastreuse qui nécessite une intervention urgente de la part du wali afin de soulager la souffrance de ces habitants et les faire profiter de certains projets d'utilité publique...