Le tribunal d'Alger a refusé d'accorder la liberté provisoire à Rachid Nekkaz, ont indiqué ses avocats qui ont introduit une demande dans ce sens. Le dossier du détenu Rachid Nekkaz a été étudié hier 11 Novembre devant la chambre d'accusation (Cour de Ruisseau) après avoir déposé une demande de liberté provisoire le 19 Octobre 2020. Pour rappel, Rachid Nekkaz est en détention provisoire depuis le 4 Décembre 2019. Le 29 juillet dernier, la chambre d'accusation a décidé de transmettre le dossier de Rachid Nekkaz à la chambre criminelle (Tribunal de Dar El Beida) en attendant la programmation de son procès. Il est poursuivi pour : « incitation à porter des armes contre des représentants de l'Etat (criminelle) », « incitation à attroupement non armé et publication sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national (correctionnelle) », a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). C'est à la suite d'un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, dans lequel Rachid Nekkaz parle du gaz de schiste, des marches et des élections, à quelques jours du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019, qu'il a été arrêté et placé sous mandat de dépôt. Lors de son audition pour la première fois dans le fond du dossier, Nekkaz avait refusé de répondre aux questions du magistrat en signe de protestation contre son incarcération, qu'il a jugée d'«arbitraire». Il restera en prison durant près de quatre mois, avant que sa détention ne soit prolongée encore pour quatre mois. Le juge a fait ses conclusions, criminalisé l'affaire et l'a renvoyée devant la chambre d'accusation. La défense a contesté et demandé un complément d'enquête sur des questions précises, qui n'auraient pas été prises en compte par le juge. Dans sa décision, la chambre d'accusation a validé, le 12 juillet dernier, le complément d'informations mais sans en préciser les points, ainsi demandés par la défense. L'affaire est revenue devant la même juridiction. La défense a démontré les griefs retenus contre Nekkaz, alors que le représentant du parquet a préféré faire ses demandes par écrit.