Le procès de l'activiste trublion, Rachid Nekkaz, en prison depuis le mois de décembre dernier, pourrait bientôt être programmé après le renvoi de son dossier hier devant la chambre d'accusation. "La chambre d'accusation devrait statuer dans les prochains jours sur le caractère criminel du dossier pour son renvoi aux assises ou requalifier les faits pour son renvoi en correctionnel", explique l'un de ses avocats, Me Chams-Eddine Lourari. Arrêté en décembre à son retour d'Espagne, Rachid Nekkaz, qui s'est rendu célèbre à travers notamment ses vidéos sur les réseaux sociaux, est poursuivi notamment pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à prendre les armes et appel au rassemblement non autorisé". Son arrestation était intervenue suite à une publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo où il appelait les Algériens à prendre les armes contre les députés qui s'apprêtaient alors à adopter la loi sur les hydrocarbures. Il projetait même de porter plainte contre le défunt chef d'état-major de l'armée pour le non-respect d'une disposition constitutionnelle. Mais avant la décision de la chambre d'accusation, le collectif de défense entend déposer un mémoire et demander un non-lieu pour son client, selon la même source. Donc théoriquement, le procès de l'ex-candidat à l'élection présidentielle avortée d'avril 2019 devrait être programmé d'ici à une quinzaine de jours. Un autre procès qui pourrait également voir sa programmation imminente, est celui du journaliste, Khaled Drareni après le renvoi, il y a quelques jours, de son dossier devant la section correctionnelle du tribunal de Sidi M'hamed. Incarcéré depuis plus de trois mois, Khaled Drareni, directeur du site Casbah Tribune et correspondant de la chaîne TV5 Monde, est poursuivi dans le même dossier que Samir Belarbi et Slimane Hamitouche remis en liberté début juillet dernier. Il est notamment poursuivi pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à attroupement non armé" alors qu'il ne faisait que couvrir une manifestation du Hirak. "Pourquoi Drareni n'a-t-il pas été libéré, alors qu'il est le seul à avoir bénéficié du contrôle judiciaire au niveau du juge d'instruction ? C'est le même juge qui a ordonné la libération des deux autres (militants) jeudi dernier", s'était demandé il y a quelques jours dans des déclarations à la presse une de ses avocates, Me Aïcha Zamit. Par ailleurs, plusieurs procès d'activistes prévus hier ont été renvoyés à des dates ultérieures, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), association qui suit les dossiers des détenus dont le nombre s'élèverait à plus de 80. K. K.