Le tribunal de première instance de Tipasa a prononcé le report, au 8 décembre prochain, du procès de l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, poursuivi dans une troisième affaire de corruption relative à l'octroi d'indus privilèges à Ali Haddad, ex-président du Forum des Chefs d'Entreprises (FCE). Le président du tribunal de Tipasa a annoncé le report du procès après une journée entière d'audition de l'accusé Abdelkader Zoukh et des témoins dans deux affaires de corruption distinctes, et ce "dans le souci de réunir les conditions propices à la tenue d'un procès équitable et de permettre aux témoins de rejoindre leur domicile en raison du confinement sanitaire". Selon l'arrêt de renvoi, l'ancien wali d'Alger est poursuivi dans l'affaire qui a été reportée au 8 décembre, pour "octroi d'indus avantages à autrui et abus de fonction" en faveur de Ali Haddad, condamné dans d'autres affaires et qui comparaitra en tant que témoin à partir de l'établissement pénitentiaire où il purge sa peine et ce conformément aux procédures du procès à distance. Le tribunal de Tipasa avait requis, samedi matin, une peine maximale fixée à 15 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de DA à l'encontre de l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, avec confiscation de tous ses biens, dans l'affaire de corruption relative à l'octroi d'indus privilèges à des membres de la famille de l'ancien directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel. Le même tribunal avait également requis la même peine contre Abdelkader Zoukh dans l'affaire de corruption relative à l'octroi d'indus privilèges et des biens immobiliers à Tahkout Mahieddine et des membres de sa famille. Le procès de l'ancien wali d'Alger se déroule au niveau du tribunal de Tipaza conformément aux procédures de privilège de juridiction qui stipulent qu'un ancien haut responsable doit être jugé par un tribunal en dehors du territoire où il exerçait ses fonctions. Les faits se sont déroulés à Alger où il occupait le poste de wali.