Le général-major Abdelghani Hamel a été installé, mercredi 7 juillet, dans ses fonctions de Directeur général de la sûreté nationale (DGSN). Il remplace à ce poste Ali Tounsi, assassiné le 25 février dernier dans son bureau. Le général-major Hamel, 58 ans, originaire de la région de Tlemcem (Ouest) commandait depuis 2008 la garde républicaine, une unité d'élite de la gendarmerie nationale. Il est à ce titre classé parmi les "hommes de confiance" du président Abdelaziz Bouteflika.Il fut auparavant pendant plus de trois ans à la tête du Groupement des gardes-frontières (GGF) au Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN).Il a également commandé dans les années 2004-2005 la région de la Gendarmerie nationale d'Oran (Ouest).L'officier supérieur a été élevé au grade de général-major dans la promotion rendue publique le 5 juillet.Selon les informations, le nom du général Hamel a été suggéré récemment au président Bouteflika par ses proches conseillers C'est donc un homme proche du président Bouteflika qui a pris aujourd'hui les commandes de la DGSN, l'une des institutions les plus stratégiques du pays. Au-delà des missions traditionnelles de la police nationale (lutte contre le terrorisme et la criminalité, ordre public, etc), le nouveau DGSN a eu pour consigne de « réduire la pression sécuritaire » qui pèse sur la société, selon une source bien informée. « Sa feuille de route prévoit notamment un travail dans le sens d'une ouverture en matière de libertés publiques pour alléger la pression sur la société», explique notre source. Le duo Ould Kablia-Hamel va s'atteler à corriger quelques excès de cette politique sécuritaire et répressive. Le nouveau DGSN parviendra-t-il à atteindre cet objectif ? Chez les militaires, le général Hamel est surtout connu pour être un homme « serein ». « Il garde son calme en toutes circonstances », explique un officier. « Le poste lui convient parfaitement. Il a la confiance du président et des militaires pour accomplir sa tâche», souligne la source.Mais le général Hamel hérite d'une institution en difficulté, après l'assassinat de son patron en février dernier. Avant son assassinat, l'ancien DGSN avait aussi pris de nombreuses décisions de sanctions et de radiations qui sont à l'origine d'un profond malaise parmi les policiers. L'ancien DGSN était également un homme beaucoup plus soucieux de son image médiatique que des résultats réels obtenus sur le terrain.