Une quantité de pas moins de 65,5 kg de kif traité a été saisie ce samedi à la frontière algéromarocaine, a annoncé hier de la gendarmerie nationale. Les gardes-frontières de Chaïb-Rassou ont découvert samedi 3 sacs en plastique contenant 65,5 kg de kif traité à Bin Ladjref, commune de Marsa Ben M'hidi, dans la wilaya de Tlemcen, a précisé la même source. Celle-ci ajoute que les sacs étaient dissimulés à Oued Kiss, longeant le tracé frontalier algéro-marocain, par un narcotrafiquant qui a regagné pédestrement le territoire marocain. Les derniers bilans établis par les mêmes services indiquent qu'" au total, 11.407,399 kg de résine de cannabis et 2.133 plants de cannabis ont été saisis durant le premier trimestre de l'année par les services de lutte contre la drogue ". En outre, " 157.750 comprimés de substances psychotropes de différentes marques " ont été également été saisis durant la même période. Dans le même temps, les services de lutte contre le trafic ont arrêté 2.531 individus, soit 618 trafiquants et 1.627consommateurs de cannabis et d'opium, 142 trafiquants et 123 usagers de substances psychotropes, quatre usagers de cocaïne, cinq usagers d'héroïne et 12 cultivateurs de cannabis et d'opium, selon M. Sayeh. Parmi ces personnes interpellées, figurent 18 étrangers dont cinq Maliens, deux Nigériens, un Nigérian, un Marocain, un Tunisien et un Espagnol. La nationalité des sept autres personnes n'a pas été précisée. Pour avoir un aperçu sur l'ampleur de ce phénomène, signalons que plus de 74 tonnes de cannabis ont été saisies en 2009 contre seulement 38 l'année précédente. La drogue, qui vient du Maroc, entre très certainement dans le cadre du complot ourdi par nos voisins de l'Ouest, après l'échec de leur tentative de nous jeter dans les bras de l'intégrisme sanglant lorsque le GIA jouissait au Maroc de la protection, l'aide financière et militaire ainsi que le pouvoir de s'y replier lorsqu'il était poursuivi par les services de sécurité algériens. C'est là une des raisons, car l'autre a trait au règlement pacifique et légal de la question de la colonisation du Sahara Occidental, qui a fait dire à l'Algérie que la demande marocaine de réouverture des frontières terrestres doit être traitée dans un cadre global.