Les Sablettes, une plage du pays où la fréquence moyenne des estivants, a dépassé les 20.000 vacanciers par jour, mais, où tout se monnaye chèrement et rien ne s'offre gratuitement et la balade en jet ski a atteint les 10.000 dinars pour une heure. En 1982, la plage des « Sablettes » n'était qu'une plage presque sauvage, où venaient quelques personnes se payer du bon temps et du plaisir, sur les plages de son rivage et son unique bar fort réputé à travers toute la wilaya, ses rares cabanons étaient presque fermés et n'étaient occupés que l'été. Avec l'avènement et le développement du tourisme, les « Sabettes » ont eu leur part du lion, en bénéficiant d'énormes avantages, en ce qui concerne les terrains, pour la construction d'hôtels et de restaurants. Dans ce contexte il y a lieu de savoir que le privé s'est impliqué en bénéficiant de beaucoup d'avantages fiscaux et de crédits bancaires, dans le cadre du développement touristique , et pour la réalisation d'infrastructures d'accueil, à savoir la construction de restaurants et de quelques hôtels , avec les dernières années les Sablettes, ont pris l'aspect d'une station balnéaire. Aujourd'hui elle est en passe de devenir importante et incontournable, de par l'afflux des estivants et qui aurait atteint une moyenne de 02 millions à 05 millions de personnes et ce à chaque saison estivale,. La plage des « Sablettes » s'est fait un nom à l'échelle nationale ; et l'on vient de France, à l'exemple des émigrés, qui réservent, à l'avance des chambres d'hôtels, pour l'été à venir , l'on voit aussi affluer les estivants du grand Sud et beaucoup ,de citoyens louent à l'année des chambres, pour se relayer à tour de rôle, ainsi qu'il a été constaté que cette plage attire de par sa beauté, de nombreux estivants des autres villes du pays . Après 28 ans depuis sa renaissance, les « Sablettes » est devenue l'une des plages du pays, les plus fréquentées avec une moyenne , de 20.000 à 30.000 estivants/ jour, cette dense fréquence, qui triple durant le week-end, a atteint des records jamais égalés, qui est de l'ordre de 100.000 vacanciers. Néanmoins, elle demeure un rivage des plus chers au pays, avec la pratique de prix exorbitants dépassant tout entendement, elle risque à la longue de devenir une plage pour les riches, ce qui fait que les citoyens au revenu modeste, ne pourront pas accéder. Les signes avant coureurs, sont déjà là et l'annoncent avec la présence des jet-ski, des pédalos et des scooters marins, des équipements qui ne se louent que par une certaine classe bien huppée d'estivants, qui débourse sans compter. Le tourisme populaire d'antan vient de fermer ses portes au bord de se rivage qui sent le fric à plein nez , l'avenir est incertain en ce lieu où le dinar est devenu l'unique monnaie d'échange. Cette plage est l'une des plus protégées sur le plan sécuritaire où deux postes de la gendarmerie nationale fonctionnent à plein régime avec des dizaines d'éléments qui veillent sur la quiétude des vacanciers. Jour et nuit, les éléments de la gendarmerie patrouillent le long du rivage, en débusquant tous ceux qui enfreignent les lois de la République en semant le désordre et en attentant aux bonnes mœurs de la société. Ils luttent également contre les fléaux sociaux, surtout contre la toxicomanie qui a tendance à se propager au bord de l'eau et en cette saison propice à sa consommation, ils utilisent à cette fin, un chien dressé pour la recherche de la drogue. Selon un officier rencontré sur les lieux, le seul problème qui subsiste encore sur la plage est le vagabondage, qui prend de l'ampleur et oblige les gendarmes à veiller à ces errants qui passent la nuit à roupiller sur le bord de l'eau, ce phénomène ne peut être résolu, qu'avec le mouvement associatif qui doit se mobiliser, pour lutter contre cette forme d'errance, que la loi ne peut blâmer qu'après plusieurs jours de constatation du fait, selon le gendarme . L'autre problème qui se répand énormément, et qui n'est autre que le manque de surveillance des enfants en bas âge, qui se perdent facilement au sein de cette foule d'estivants , et qui causent beaucoup de soucis aux gendarmes, qui doivent les prendre en charge sur tous les plans, en attendant le retour des parents ,quelques 100 enfants s'égarent par jour , sur cette plage qui grouille de monde, dés 9 heures du matin. Sur le plan de la surveillance de la baignade, un poste de la protection civile est fonctionnel et dispose de tout le matériel nécessaire de sauvetage, pour venir en aide aux personnes en danger, des maitres nageurs et des surveillants de baignade sillonnent le rivage, et un poste d'observation est érigé en plein mer où les surveillants se relayent sur ce siège fixe ,toutes les 15 minutes. Une infirmerie est ouverte également et reçoit les blessés légers, qui nécessitent de simples soins. Quant au cout d'accès à cette magnifique plage, il faut se garnir les poches en billets, pour faire face aux dépenses , qui se génèrent après une simple virée en lieu d'affaires et de plaisirs, le café est servi à 30 dinars, là coupe de crème varie d'un coin à un autre, elle se cède de 30 à 50 dinars, selon les gouts et les modèles, le repas individuel se paye de 1000 à 3000 dinars, une simple nuitée au sein d'un des plus modestes hôtels de cette station ,revient à 4000 dinars. Au bord de la plage, les prix flambent et deviennent hors de portée des « gens ordinaires », une balade en jet ski est fixée à 2500 dinars, le pédalo à 500 dinars /l'heure, le parasol à 600 dinars /jour et à la tente à 1000 dinars, la serviette et le short à 800 dinars. Ces prix sont jugés excessifs par beaucoup de vacanciers, qui s'y rendent en ce lieu de rêves, mais de gaspillage, comme le déclare Karim, un jeune estivant qui vient de Tiaret, et qui a loué une chambre en ville et vient presque tous les jours en bus et a préfèré s'équiper en parasol et tenue pour la baignade. A « Sablettes »le gain d'argent bat plein, rien ne s'offre gratuitement, le temps est aux affaires, et seul le fric semble compter en ce lieu où le plaisir prédomine largement. Le soir, « Sablettes » s'offre un nouvel habit, l'un de ses plus vieux bars, fort réputé, ouvre ses portes à ses clients qui viennent de tous les coins de la wilaya, des gens, que le plaisirs attire en ce lieu où la bière ,les liqueurs et le rouge se disputent les billets qui se grillent en dizaines, et où des « entraineuses » vendent du charme au plus offrant en se prêtant à quelques pas de danse, sous l'air des derniers tubes de « rai ». Cette magnifique station balnéaire est devenue, un haut lieu d'affaires et de plaisir , où tout se monnaye chèrement et rien ne s'offre gratuitement et où le simple citoyen finira un de ces jours par ne plus y accéder, à cause de la pratique des prix qui vont transformer cette plage, en un rivage uniquement pour les riches.