La joie inespérée, de se voir sur la liste des bénéficiaires, après une longue attente et celui d'avoir enfin un logement social n'aura finalement duré, que quelques semaines, juste le temps d'un recours qui n'aboutira à aucun résultat, pour la famille Sekkat. Une famille, confrontée à une situation des plus précaires et cernée par la misère, la mal vie et le besoin, et comme si ce n'était pas assez suffisant, voila qu'elle a été privée par la seule chose qui compte dans la vie, de n'importe quelle famille qui aspire à une vie descente, c'est-à-dire un toit. Depuis, Soria ne cesse de courir de gauche à droite, afin que le logement qui lui a été attribué en bonne et due forme, lui soit restitué, mais il semblerait que toutes les démarches entreprises demeurent vaines. La famille Sekkat, est composée de 8 membres, dont une mère malade diabétique, aveugle, qui vient d'être hospitalisée et qui a subi dernièrement une amputation de sa jambe, un frère marié avec 01 enfant, la bénéficiaire avec 01 enfant également et trois autres sœurs, vivant entassés, dans un petit trois pièces avec une sorte de cagibi servant de cuisine, d'une superficie globale de 36 mètres carrés, d'où l'humidité et la vétusté des lieux qui attestent de son ancienneté. Cette famille vit avec une maigre pension, de 6000 dinars laissée par le défunt père, militaire de son état, ancien combattant de la guerre du moyen Orient, décédé en 1992 et depuis cette famille se débat dans la précarité et la misère, avec une mère malade, qui essaie tant bien que mal à subvenir aux besoins de cette famille. L'unique espoir était un logement pour s'abriter, et qui pour un moment, a illuminé la vie de cette famille, qui n'en attendait pas moins des autorités, ne serait-ce que pour service rendu à la nation pour son père combattant. Comme un malheur ne vient jamais seul, cette famille s'est vue retirée de la liste des bénéficiaires. En effet, à ce jour l'une des filles de ce brave combattant, divorcée avec une enfant à bas âge, se débat seule l'administration, d'où une seule explication vient de la daïra, justifiant ce retrait de la liste suite aux recours introduits par les citoyens. Selon Soria, aucune raison ne lui a été fournie, sur les motifs avancés du recours, alors que tous les autres bénéficiaires qui ont été touchés par cette mesure ont été convoqués et ont reçu des explications sur les raisons du retrait de leurs noms de la liste, parmi eux, certains sont même parvenus à des arrangements qui ont fini par l'attribution du logement en question dont un des proches parents de l'ex-bénéficiaire. Quant à Soria, elle a attendu vainement sa convocation auprès des autorités concernées, pour lui fournir la raison, mais hélas, à ce jour, rien n'est venu mettre fin à l'inquiétude de cette famille qui reste soumise aux feux ardents de l'attente, en espérant qu'une nouvelle lueur d'espoir vienne rayonner au sein de la morne existence de cette malheureuse famille, qui a tout perdu ,mais croit encore en la justice sociale de son pays.