Depuis le début du mois de ramadhan, soit quinze (15) jours, les routes algériennes ont enregistré pas moins de 838 accidents, causant la mort de 143 personnes et faisant 1452 blessés. Un bilan macabre et des chiffres qui inquiètent de plus en plus. Le bilan rendu public par le Commandement de la Gendarmerie nationale ce jeudi, fait état pour la seule période du 18 au 24 Août 2010, soit la deuxième semaine du mois sacré, de soixante quinze (75) personnes mortes et 747 autres blessées dans des accidents de la route. Aussi, le bilan mentionne que sur les 440 accidents de la circulation, enregistrés au cours de la dernière semaine, les unités de la gendarmerie nationale, ont relevé une hausse dans le nombre de morts par rapport à la période précédente (+ 07 morts), par contre, le nombre de blessés a diminué (-142 blessés), idem pour les accidents de la route dont le nombre a nettement reculé (-42). S'agissant des wilayas les plus touchées par cette hécatombe, Oran arrive en tête du peloton avec le plus grand nombre de décès, suivie de la wilaya d'Adrar, Ouargla, Oum-El-Bouaghi, Tébessa et Skikda. C'est ainsi que depuis le début du mois de ramadhan soit le 11 Août, ce sont 838 accidents qui ont causé la mort de 143 personnes et 1452 blessés. L'excès de vitesse, le refus de priorité, les dépassements dangereux suivis du manque de visibilité, le non respect de la distance de sécurité, constituent les causes essentielles de ces accidents, selon le communiqué. La route se révèle de plus en plus meurtrière en Algérie et le premier responsable reste bien entendu, l'homme. Ce dernier est à l'origine à plus de 85 % des accidents de la route. Malgré l'introduction de nouvelles dispositions dans le cadre du code de la route, la situation n'a pas évolué d'un iota, quoique le nombre d'accidents, ait tendance à reculer, mais le nombre de morts demeure en nette augmentation. Cette analyse démontre, on ne peut plus clair, la violence des accidents qui se produisent sur nos routes. Les routes algériennes étant devenues, la première cause de mortalité, il est plus que jamais indispensable de mettre fin à cette catastrophe, c'est pour ces raisons, qu'il est plus que jamais nécessaire aujourd'hui, de sévir encore plus, dans la mesure, où l'individu reste potentiellement le premier responsable de cette hécatombe. L'Etat est appelé à revoir certaines dispositions, pour mieux maitriser la situation et d'en atténuer de ses effets. Jusqu'à quand l'Algérie détiendra t-elle ce triste record de quatrième pays, où les routes sont les plus meurtrières au monde.