L'ex-coordinateur régional d'Algérie Poste, à la retraite, et l'actuel chef du service des moyens généraux ont comparu dernièrement devant le tribunal correctionnel d'Oran, pour répondre de faits portant sur abus de fonction et attribution de marché contraire à la réglementation en vigueur. Le marché en question a porté sur des travaux de réhabilitation de l'agence postale ex-St. Charles, sur le boulevard Saïm Mohamed à Oran. Les deux personnes ont été accusées de n'avoir pas respecté la procédure en matière d'octroi de marché dont le montant était de 10 millions de dinars, et devait donc attribuer conformément à la loi des marchés publics. En passant par la publication d'un appel d'offres, études des soumissions en commission, etc. Il est à signaler que la première enquête menée par le juge d'instruction de cette affaire, qui remonte au début de l'année 2008, s'est terminée par un non-lieu général. Le parquet s'est alors saisi de l'affaire pour la transmettre à la chambre d'accusation qui a inculpé les deux responsables d'Algérie poste ainsi que le responsable du bureau d'étude et l'entrepreneur, et passé l'affaire devant le tribunal correctionnel. Pour la chambre d'accusation, le délit existait et devait être traité par la justice. Appelé à la barre, les responsables d'Algérie poste ont clamé leur innocence, affirmant n'avoir jamais enfreint la loi en ce qui concerne les travaux entrepris, et que toutes les démarches ont été faites selon la réglementation et n'avaient fait qu'appliquer les directives de leur tutelle à la lettre. Dans ses plaidoiries, la défense a affirmé que toutes les opérations ont été exécutées par ses clients conformément à la réglementation et dans toute la transparence. Que les travaux de réhabilitation entrepris à ce niveau faisaient partie d'un vaste programme de rénovation et d'embellissement lancé par la direction générale visant pratiquement toutes les agences postales du territoire national. Concernant le chef d'inculpation faux et usurpation de qualité, retenu contre l'ex-coordinateur régional, l'avocat de celui-ci a maintenu le fait qu'il était effectivement en fonction au moment de l'exécution de l'opération en question, mettant le tribunal au défi de lui produire un document indiquant que son client n'était plus en poste à cette date précise. A l'issue de son réquisitoire, le procureur général a réclamé une peine de 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 millions de centimes pour les deux accusés. Le tribunal a mis le jugement en délibéré et le verdict ne sera connu que le 11 novembre prochain.