Rejet de toute tentative d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays, développement de l'élevage dans les régions steppiques, promotion de l'activité de la pêche ont été autant de sujets mis en valeur vendredi à la faveur de la neuvième journée de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril prochain. Le candidat du mouvement "El Islah" à la présidentielle, Djahid Younsi, a affirmé à Mascara son "rejet" de toute tentative d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie à l'occasion du scrutin présidentiel ou toute autre conjoncture. Animant un meeting dans la wilaya de Mascara, M. Younsi a souligné que les déclarations de certains politiques révèlent "des tentatives" visant à pousser des parties étrangères à s'ingérer dans les affaires du pays à travers ce scrutin électoral, affirmant que cela "ne ferait qu'attiser la fitna en Algérie". Il a déclaré que "la sauvegarde de l'Algérie est une responsabilité léguée par nos martyrs et partant de ce principe nous ne permettrons à quiconque de s'ingérer dans nos affaires intérieures." Il s'est engagé, en cas d'accession au pouvoir, de "poursuivre la politique de concertation avec le peuple" tout le long du mandat présidentiel fixé à 7 ans selon son programme, précisant qu'il recourra au referendum populaire concernant les questions décisives du pays. S'agissant de la situation sociale des jeunes, le candidat Younsi a estimé que cette catégorie "est la plus exposée aux problèmes", affirmant que "l'opportunité s'offre à eux pour reprendre les choses en main et opérer le changement par des voies pacifiques et démocratiques". Il a en outre rappelé que son programme propose "de réduire la durée du service national à six mois avec une période d'instruction de 45 jours", tout en plaidant en faveur d'une armée professionnelle moderne. De son coté, le candidat du Front National Algérien (FNA), Moussa Touati, s'est engagé à El Bayadh à tracer un programme spécial pour aider les éleveurs dans les régions steppiques, en cas de victoire. M. Touati a promis de veiller, une fois élu, "au développement du secteur de l'élevage en le dotant de moyens modernes notamment en matière de stockage de fourrage en prévision des périodes de sécheresse". "La détérioration" du secteur durant de longues années de sécheresse "a favorisé le phénomène de contrebande de têtes de bétail par les frontières moyennant des produits prohibés", a-t-il noté. Le candidat du FNA qui mène une campagne électorale sous le slogan "Pour le Droit et la Justice/personname /", a promis aussi de relancer l'industrie du textile dans plusieurs régions du pays à l'instar de la ville d'Al Bayadh. Le programme du FNA préconise également le renforcement de "l'équilibre régional et la gestion des fonds publics tout en accordant un intérêt particulier au citoyen où qu'il soit", selon le candidat. Concernant la campagne électorale, M. Touati a dénoncé "les tentatives de certains candidats ou de leurs sympathisants visant à collecter d'importants fonds", notant que "si les algériens étaient corruptibles, l'Algérie n'aurait jamais recouvré son indépendance". Enfin, M. Touati a appelé les personnes présentes à "voter massivement le 9 avril pour opérer le changement et édifier un Etat de droit ou tous les algériens pourront vivre en paix loin de toute forme de Hogra ou de marginalisation". Pour sa part , la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a abordé à Ain Témouchent, ville côtière de l'ouest du pays, le secteur de la pêche. Elle s'est engagée, à ce propos, à promouvoir ce secteur. "Parmi les premiers dossiers que je prendrai en charge, une fois élue, figure la promotion et la protection du secteur de la pêche, dont est réputée la wilaya de Aïn Témouchent", a affirmé Mme Hanoune, dénonçant "la négligence dont a souffert ce secteur". "Est-ce logique de remettre la conserverie de poissons étatique à un privé? Est-ce logique de donner également la gestion du port Béni Saf à un privé, alors que la question concerne l'économie du pays ?", s'est-elle interrogée, devant un public enthousiaste. "50% des ports d'Alger et de Djendjen ont été cédés à l'entreprise "Ports de Dubaï" qui a connu une crise financière", a ajouté Mme Hanoune, insistant sur "la création de conserveries, la lutte contre le détournement de notre poisson en mer, la formation des jeunes dans le domaine de la pêche ainsi que l'octroi d'aide aux pêcheurs". Elle a enfin appelé a intégrer le secteur de la pêche dans les secteurs dits stratégiques et de souveraineté nationale.