Une œuvre qui a couté la bagatelle de 14.8 millions de dinars le pôle universitaire de Belgaid qui repose sur un site de 19 ha pose néanmoins de graves problèmes. En effet outre les agressions et vols dont victimes les étudiants de même que les enseignants le manque de transport adéquat demeure le souci majeur des universitaires au niveau de ce pôle. Contrairement aux autres wilayas où le transport universitaire est assuré par des bus spéciaux. Oran n'a pas encore bénéficié d'une telle spécialité. Les étudiants devant se rendre à leur université doivent emprunter les transports en communs qui mettent des heures avant d'arriver à leur destination car empruntant un itinéraire très long avec des arrêts au niveau de plusieurs agglomération. Rencontrés sur place, la majorité des étudiants affirment emprunter plus de deux bus pour arriver à leur université. Même les travailleurs sont de cet avis. Il est impensable d'avoir dépensé tout cet argent pour une telle architecture sans la doter de transport, en plus l'un des deux bus n'arrive même pas à l'entrée principale. Ainsi les étudiants tout comme les travailleurs doivent faire plus d'une centaine de mètres avant d'y arriver avec tous les risques et dangers qu'ils encourent. En effet, l'isolement de ce pôle et le manque de sécurité car aucun poste de police ou de gendarmerie n'existe aux alentours font que de nombreux groupes de malfaiteurs osent s'en prendre aux universitaires à l'enceinte même de cette structure et prendre la fuite à travers les terrains vagues qui l'entourent. Il y a lieu de rappeler que l'année passée, ce sont quatre étudiants en droit qui furent agressées à l'arme blanche (couteaux et sabres). Ces malfaiteurs se sont pris à ces étudiants à l'intérieur même du pôle les tenant en joug, ils les délestèrent de portables, bijoux pour les filles et argent. Qu'a- t-on fait à ce jour ? Rien. A l'époque les travailleurs et les enseignants avaient saisi l'administration lui demandant d'avancer les heures de cours au matin. Mais est-ce une solution ? Questionnés, les agents supposeront même que les agresseurs font probablement partie des travailleurs de chantier qui est toujours en cours au niveau de l'université. Mais alors une question taraude mon esprit, pourquoi avoir ouvert cette enceinte si l'on sait qu'aucune sécurité ne peut être assurée à son niveau? Tant de questions ne trouvant pas de réponses. Certains parents se disent outrés par tant de laisser-aller. C'est la vie de nos enfants qui est en danger on ne peut certes pas tout de même les empêcher de continuer leurs études. Dispenser des bus universitaires et non pas seulement pour les internes n'est pas chose impossible de même que d'instaurer des postes de police ou de gendarmerie.