Les étudiants de la faculté de droit et des sciences politiques, ont exprimé leur courroux et leur profond mécontentement, quant à la crise étouffante de transport, qu'ils endurent depuis leur transfert vers le nouveau pôle universitaire de Douar Belgaïd, relevant de la commune de Bir El Djir. Une situation qui pèse tant pour les étudiants internes, que pour les externes, vu que les chauffeurs assurant le transport universitaire, refusent de les conduire jusqu'au pôle universitaire, prétextant la grande distance et l'absence d'un accord, portant sur le transport des étudiants jusqu'au pôle universitaire, entre l'office des services universitaires et ces derniers. Les étudiants se trouvent donc contraints à emprunter des clandestins et débourser ainsi entre 50 et 100 DA. A. Yassine, habitant à El Othmania avancera: «La réalisation d'un aussi grand projet que ce pôle universitaire, est une chose très positive, qui développera sûrement le secteur, vu les grands moyens dont il dispose et tout en sachant qu'il comporte plus de 12.000 places pédagogiques. Cependant, le problème de transport commence à tourmenter les étudiants affectés à ce nouveau pôle universitaire qui se trouve vraiment isolé du tissu urbain. Moi, par exemple, je dois emprunter, chaque jour, le bus de la ligne 18 pour arriver au centre ville, ensuite je dois attendre, une demi-heure au moins, le bus 103. Ce qui me fait rater les premières heures des cours et je crains que ceci continue avec le début des cours pratiques, qui sont obligatoires.» B. Saïd, étudiant également, habitant Arzew, dira: «La crise de transport commence à peser sur les étudiants, habitant Arzew et qui se trouvent contraints à s'arrêter en pleine autoroute, pour emprunter un taxi, en vue d'atteindre le pôle universitaire et éviter ainsi la longue attente des bus menant au pôle universitaire. Ceci revient trop cher à tous ces étudiants qui dépensent plus de 200 DA, juste pour les frais du transport. Nous demandons donc aux autorités habilitées d'assurer le transport et mettre en service des bus, destinés spécialement aux étudiants, habitant en dehors du tissu urbain et dans les communes éloignées.» Les internes se sont, eux aussi, plaints de cette situation, notamment les filles, qui ont dénoncé l'absence de transport menant au pôle universitaire, vu que les chauffeurs de bus refusaient d'aller jusqu'au terminus, bien que la route soit dans un bon état. M. Salima, une étudiante de 4ème année en droit et interne, témoignera: «Au début de la rentrée universitaire, nous attendions les bus qui mènent au pôle universitaire, cependant, nous étions surpris de voir les chauffeurs refuser de nous y mener et de se contenter de nous déposer à l'université Mohamed Boudiaf à l'USTO, en même temps que les étudiantes de cette université.» Par ailleurs, un chauffeur du transport universitaire indiquera: «Nous avons signé, l'année dernière, un contrat de deux ans, portant sur le transport des étudiantes internes de toutes les cités universitaires, vers l'université d'Es Sénia, et ceci est inscrit, noir sur blanc, dans les clauses du contrat qui prendra fin au début de l'année prochaine. Ce qui nous a poussé à nous occuper des étudiantes en lettres et celles des sciences humaines, et ce, jusqu'à nouvel ordre.» En outre, une source relevant des services universitaires dira: «Le problème sera réglé, juste après la fin des contrats. Rappelons aussi que la wilaya a assuré deux nouvelles lignes, 103 et B1, servant à transporter les étudiants jusqu'au pôle universitaire.»