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[Janvier 2007] Sétif info vous a invité Madani Said, directeur de l'institut de l'architecture
Publié dans Sétif Info le 01 - 01 - 2007

Votre site Setif.Info vous a invité durant le mois de janvier 2007 M. Madani Said, 52 ans, directeur de l'institut de l'architecture de l'université Ferhat Abbas de Sétif pour répondre aux questions relatives à l'urbanisme et à l'enseignement de l'architecture à Sétif.
Ci-dessous le résumé des questions posées par les membres de notre forum de discussion suivis par les réponses de notre invité M. Madani Said
Casaline : Pour quoi l'enseignant a l'institut d'architecture n'exerce pas a l'instar de ce qui se passe dans le monde entier ? Est t-il question de règlements ? Nous avons remarqué un retard de l'utilisation de l'outil informatique par l'étudiant et l'enseignant a l'institut pour quoi ?
L'invité : L'architecte enseignant n'exerce pas parce qu'il appartient au corps de la fonction publique dont l'ancien statut ne lui permet pas le cumul des fonctions. Le nouveau statut de" la fonction publique promulguée par ordonnance le 16 juillet 2006 dans son article 44 il est permis aux enseignants du supérieur et de la recherche scientifique d'exercer une activité privée en plus de l'activité d'enseignement, il ne reste à cette ordonnance que les textes d'application. Avec l'aide des collègues enseignants, le département fait un grand effort pour l'utilisation de l'outil informatique ces dernières années. Certains de nos enseignants, qu'il faut féliciter, ont commencé déjà à initier les étudiants de la 1ère année à cet outil. Aussi et à titre d'information, nos étudiants de 4ème et 5ème année maîtrisent plus ou moins bien la CAO. N'empêche que beaucoup d'efforts restent à faire pour maîtriser et généraliser l'utilisation de cet outil, plus qu'indispensable, par l'acquisition de moyens matériels (salles, micros performants...) et de moyens humains pour l'encadrement.
Villseti : Que pensez-vous des nombreux bâtiments qui ont été construits ces dernières années à Sétif ? Ne risque t'on pas d'avoir des problèmes liés à l'insécurité et l'insalubrité qu'on voit déjà dans certains quartiers ?
L'invité : l'architecture en particulier et l'environnement en général ont un rapport avec le comportement des gens, quant à l'insécurité et l'insalubrité dans nos cités : Notre cadre bâti est décevant, dans les cités la négation de l'espace urbain est flagrante, dans les lotissements les "constructions" "( au lieu œuvres) ne sont jamais finies, sans ancrage culturel. Tandis que dans les projets publics on voit souvent un collage d'éléments sans règles et la finition est médiocre. Le travail de l'architecte n'a de sens que s'il est destiné à satisfaire les besoins des usagers, que s'il est orienté vers le progrès social par la qualité des œuvres qu'il produit. L'école lui apprend les méthodes d'appréhension de la réalité dans la projection.
Sahnoune : Ne voyez vous pas que la formation de l'architecte a Sétif et peut être ailleurs aussi , est beaucoup plus basée sur l'art et non la manière. Parfois des architectes , sur le terrain qui , reçoivent des "leçons" ou apprennent leur métier par le biais de simples maçons !!! .
L'invité : Il est certain que nos programmes de formation nécessitent des réformes profondes pour les adapter aux exigences de la vie moderne, à l'économie de marché, à la mondialisation ...revoir les programmes de formation pour "déparcelliser" le système d'enseignement actuel lequel est diviser en une multitude de module, travailler avec les différents spécialistes ... Il est vrai aussi que nos jeunes architectes ont besoin de plus de sortie sur chantier et de stages pratiques, d'ailleurs c'est ce qu'ils/elles font (18 mois de stage après les études avant d'être agréé par l'ordre des architectes). Les architectes apprennent aussi des maçons, des charpentiers de tous les hommes de métiers qui ont une relation avec l'art de bâtir et ça fait partie de la vie. Mais il ne faut pas oublier que l'architecte peut devenir maçon facilement mais l'inverse et très difficile.
Meissa : Ecoute -t- on le futurs architectes sortant de votre département sur les grands projets prévus à Sétif ? L'invité : La majorité des projets, petits ou grands, ont été conçu par des collègues architectes algériens. Que peut faire l'architecte par le passé lorsqu'on exige de lui de faire des projets de "logements" de 60 à 70 m² avec des enveloppes financières réduites et en un temps record. Ces dernières années les autorités publiques ont commencé à prendre conscience que la qualité des projets exige du temps dans les études, et les réalisations nécessitent une gestion permanente. Tout cela demande mentalité et argent. Maintenant on commence à avoir l'argent, il faut travailler les mentalités en terme de formation et d'éducation du citoyen, travail de longue haleine mais possible.
Il ne faut pas oublier la grande responsabilité des propriétaires et le laisser faire des pouvoirs publics dans les types de constructions ( pour ne pas dire architecture) qui ont poussé des années durant. Combien de citoyens connaissez-vous qui ont cherché un bon architecte et ont suivi ses conseils, tout en appréciant son effort intellectuel et lui donner ce qu'il mérite ?
Kaaboub : Pourquoi la grande tour de Sétif à 20 étages (en face du siège de la wilaya) est resté comme ça comme une tache noire au centre ville ?? je pense que ça fait déjà plus de 5 ans qu'elle est comme ça L'invité : La grande tour EL-ALI de Sétif appartient à la CNEP (voir notre article sur ce sujet aux archives de setif.info PERSPECTIVES DU PROJET URBAIN EN ALGERIE Cas d'El-Ali à Sétif Publié le : mardi 22 novembre 2005) la CNEP à lancé en 2006 un avis d'appel d'offre international pour la vente ou le leasing Jusqu'à aujourd'hui aucune information. Tout le monde en parle à Sétif il parait que c'est la CNEP centrale à Alger qui s'occupe du problème (loin des yeux loin du cœur).
Bibite : Quelle est, à votre avis, la meilleure solution a entreprendre pour les vieilles constructions du centre ville de Sétif (...). L'invité : Concernant les vieilles constructions, je peux vous dire qu'il est préférable de faire un diagnostic avec la participation des différents acteurs et sortir avec un plan d'orientation et d'aménagement à différents termes où on aura les bâtisses à conserver, celles à réhabiliter et enfin celles qui n'ont aucune valeur patrimoniale et qui sont à démolir.
Guinga : Pourquoi le projet AADL de Sétif perdure ?
L'invité : Je pense que c'est un problème au début de site et par la suite de changement d"entreprise des chinois au début par la NOVA-INVEST groupe d'entrepreneurs privés locaux.
Agrecal : Je me déplace souvent de Tlemcen à Annaba, je ne sais pas encore si on a des architectes en Algérie et particulièrement l'est du pays ( aine fakrounr aine mlila aine kercha ) la nouvelle ville de Constantine c'est une catastrophe entre nous 1/ Est-ce qu'il y a un moeyn de réparer toute cette catastrophe ? 2/ La France a laissé quelques exemples de battisses ( Maisons coloniales, fermes, boulevard de la rue de Constantine à Sétif par exemple ) je pense qu'il fallais copier et coller ? 3/ Ce n'était pas possible de s'inspirer de l'architecture arabo-espagnole (Grenade) ?
L'invité : Il y a une première explication dans ma réponse ci-dessus. Il y a toujours moyen de remédier : 1- Revoir le système le système de formation de différents cadres en particulier les architectes et les autres métiers 2- Revoir l'organisation de la profession d'architecte ou règne l'anarchie et la division des forces. 3- Casser la bureaucratie qui gère le secteur de l'habitat et de l'urbanisme On peut si on veut s'inspirer peut être mais pas copier coller, mais c'est beaucoup plus une problème de mentalité. Oui pourquoi pas s'inspirer de l'architecture arabo-espagnole (mauresque) ou le néo-mauresque.
Milesse : (...) Ne pourrait on pas imaginer que tout projet de constructions sur certains sites au moins, soit soumis à la décision d'un collège de professionnels d'élus...maîtrisant les questions d'environnement, d'urbanisme, transport, santé...etc. - ceci pourrait s'appliquer aux particuliers et aux élus - je ne soupçonne pas ces derniers d'etre de mauvaise volonté mais peut etre certains maires de petites communes apprécieraient d'etre accompagné dans la prise de décision si toutefois ils ont compétences à délivrer des permis de construire - cela permettrait de poser quelques règles de base pour réduire les difficultés a venir d'une ville qui grandit trop vite et de façon anarchique - peut être qu'un système plus élaboré existe il déjà et suis je à coté de la plaque - Je pense que l'architecture et l'habitat de l'époque coloniale doivent etre préservés et valorisés car ils témoignent de notre histoire et font désormais partie de notre patrimoine ( touristique) au même titre que les constructions datant de l'époque romaine - les détruire, me semble etre une folie - qu'en pensez vous ? Qui, comment selon vous définira t on celles qui n'ont aucune valeur patrimoniale ?
L'invité : 1- Totalement d'accord et c'est une bonne idée le collège de professionnels et d'élus. C'est la gouvernance, et la bonne même ; c'est à dire la participation des différents acteurs dans le processus de prise de décisions. Mais pour être réaliste, il faut certains préalables : A/ la gouvernance (démocratie) s'arrache, il faut lutter pour l'avoir. B/ la gouvernance exige un certain niveau de conscience, il faut que les acteurs soient conscients que leur participation est importante. 2- l'habitat on l'a déjà dit, il est effectivement un patrimoine qu'il faut préserver. Quant à : qui définit, comment déterminer celles qui n'ont aucune valeur patrimoniale ? C'est les experts (architectes, urbanistes, historiens de l'art ...) plus les élus et associations de protection du patrimoine qui se chargent de cette mission. Le classement des bâtisses à préserver, à réhabiliter ou à démolir se fera suivant des critères établis par ces experts.
Zazie : Moi je reviens sur la formation des architectes en Algérie : est ce qu'elle se fait toujours sur une durée de 5 ans si oui , pourquoi ne pas s'aligner sur le modèle européen et notamment Français ou le cursus est de 6 ans et dans le même ordre d'idée comment faire pour ne pas former des architectes au rabais je veux dire comment faire pour que le diplôme algérien soit reconnu à l'étranger et que les étudiants qui souhaitent s'installer à l'étranger n'aient pas à refaire tout le cursus ou se reconvertir . Ma dernière question concerne le nom des différents modules enseignés : portent-ils toujours les même noms que dans les années 80 ? Noms que je trouve inappropriés, une bêtise d'une arabisation aveugle et j'ose dire idiote.
L'invité : Concernant la formation des architectes en Algérie, la durée est toujours de 5 ans. Elle n'est pas au rabais, c'est vrai qu'on n'est pas à un niveau européen (c'est tout un environnement à faire évoluer). Si vous êtes loin des réalités du pays, je vous fais savoir que malgré tous nos problèmes, on a de jeunes architectes (diplômés en 2004, 2005 et 2006) qui travaillent déjà dans des bureaux d'études en France. Ce n'est pas rien quand même !!!! Le modèle européen (et partout ailleurs, même bientôt en Algérie) est en train de changer avec le système LMD qui requiert une formation de 3, 5 ou 8 ans. Le LMD (mondialisation oblige) permettra à ce que notre diplôme soit reconnu à l'étranger. Il ne faut pas oublier qu'à l'étranger l'histoire des équivalences est beaucoup plus exigée et imposée pour protéger le marché de l'emploi par les organisations professionnelles (ordre des architectes) afin de décourager les étrangers, sinon comment expliquer qu'il est plus facile de s'inscrire au doctorat qu'en DPLG. Pour ce qui est des noms de différents modules enseignés, je trouve que c'est un faux problème du moment qu'on a le contenu et le titre en français. Il faut les considérer à la limite comme des codes et cette question ne mérite même pas débat.
Bibite : Pouvez vous nous citer quelques projets implantés à Sétif , anciens ou nouveaux , que vous jugez étant les meilleurs , (architecturalement parlant) et que vous considérez comme bâtiments ou immeubles de référence. Si vous jugez qu'il y a beaucoup , limitez votre classement a six, dans l'ordre . Merci par avance .
L'invité : Les meilleurs projets qui me passent par la tête à la première réflexion sûrement y en a d'autres : 1/ période coloniale : Ecole Khababa, hôpital, poste en face du marché, BADR banque, CPA banque, plusieurs villas 2/ période post coloniale : 1ere faculté de l'université pole 2 à el BEZ, Siège de la CNEP, Immeuble ex SWTS, Plusieurs villas
Archicharrette : (...) Je sais que ce n'est nullement évident d'utiliser les nouvelles techniques qui permettent à l'étudiant ou à l'enseignant de travailler dans un environnement adéquat, il y'a beaucoup de choses à revoir au niveau des cours surtout pour les langues(ce qu'on appelle terminologie et informatique(autocad,archicad et phtoshop) et pour le projet je propose de motiver les etudiants à travailler avec les maquettes d'etudes) (...)
L'invité : Melle Bendib Houda Mébarka je vous remercie à mon tour pour votre commentaire et vos suggestions. Nous ferons tout notre possible pour améliorer les enseignements dans notre (et votre département) aussi, nous sommes au service des étudiants(es) et nous sommes très fiers d'eux(elles).
Maibo : Ma fille et mon gendre sont tous deux architectes (formés à MARSEILLE LUMINY). J'ai donc suivi le débat avec intérêt.
L'invité : Pour ce qui est du jumelage nous avions eu des conventions avec les écoles de Bordeaux, Marseille mais elles restaient des conventions mortes avant leurs naissances du généralement au manque de financement et à la période difficile des années 90.le reste ce ne sont que des relations personnelles de collègues architectes enseignants qui partent en stage et/ou séjour scientifique à l'école de MARSEILLE LUMINY, de Bordeaux, de Paris. Et l'aide précieuse de notre ami architecte et ex-enseignant (sans le citer et tous les étudiants(es) le connaissent) qui a permis à des étudiants(es) à partir en stage en France.
En ce moment l'invité de notre forum : Dr Karim Abbaoui
Sétif Info


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