En matière de chiffres officiels, le pourcentage de réussite au baccalauréat s'élève, cette année à Sétif, à 53,80%, une situation jugée « satisfaisante » par le premier responsable du secteur de l'éducation, à l'occasion du bilan de l'année scolaire 2006-2007. Si le lycée de Beni Fouda, situé dans la daïra de Beni Aziz, a enregistré le taux de réussite le plus élevé de la wilaya, avec 69,50%, l'école privée Ennour, par contre, a occupé la dernière position, parmi les 56 lycées que compte la wilaya, avec seulement 27,91% de réussite. « Des mesures seront prises à l'encontre des établissements à faible résultat », a déclaré le directeur de l'éducation en s'adressant à « ceux qui n'ont pas assumé entièrement leurs responsabilités ». Aussi, les détails des informations communiquées font apparaître que la filière des lettres et langues étrangères a enregistré, particulièrement cette année, des résultats satisfaisants au baccalauréat (64,71%), comparativement à la filière scientifique qui n'a récolté que 33,64%. Cependant, le premier responsable de l'éducation note un fait historique enregistré depuis l'indépendance à Sétif : 16 élèves au total ont obtenu la mention « très bien ». Sur un autre registre, l'examen du BEM, pour sa première session dans le cadre de la nouvelle réforme du système éducatif, a donné un pourcentage de 55,50% de réussites, alors que l'examen de 6ème a enregistré un taux de 91,02% d'élèves admis à l'enseignement moyen l'année prochaine. Dans le cadre de la politique nationale de rapprochement de l'école des élèves et de la « lutte » contre l'échec scolaire, le directeur de l'éducation de la wilaya de Sétif note avec satisfaction la réception de 9 écoles primaires, de 4 CEM et de 3 lycées au cours de l'année scolaire 2006-2007, alors que 36 écoles, 36 CEM et 21 lycées sont en cours de réalisation. Cependant, l'année scolaire 2007-2008 verra la livraison de 16 écoles, de 18 CEM et de 17 établissements de l'enseignement secondaire. Si l'accélération dans la réalisation des programmes inscrits dans la wilaya de Sétif en matière d'infrastructures scolaires a permis de fixer les élèves des zones déshéritées et d'atténuer les difficultés de la poursuite du cursus scolaire, sur un autre volet, la situation actuelle du secteur éducatif a permis également l'ouverture de nouveaux postes d'emploi. Certaines personnes, rencontrées au niveau de l'académie, affirment qu'un déficit a été enregistré cette année au niveau du personnel enseignant de langue française. Fait unique certes,mais au rythme de l'avancement des projets inscrits dans le domaine des infrastructures du secteur de l'éducation à Sétif, le parcours du combattant enduré traditionnellement par les étudiants sortants est appelé désormais à s'inscrire sur le registre du passé. Abdelhalim Benyelles, La Tribune