Sur instruction du ministre de la Justice, la peine maximale sera requise par le parquet de Sétif aujourd'hui, contre un magistrat et un expert judiciaire arrêtés, jeudi dernier, en flagrant délit de corruption. L'affaire qui sera jugée aujourd'hui ne cesse de défrayer la chronique judiciaire locale et nationale. L'information a été donnée, hier, depuis Constantine, par le ministre de la Justice en personne. Selon M. Belaïz, les magistrats algériens ne peuvent plus passer sous silence les dérapages d'une minorité d'entre eux. “Ils sont plus que jamais décidés d'assainir leur profession de ces comportements irresponsables et non justifiés”, a précisé le ministre qui se dit soutenir la corporation engagée dans l'assainissement de leurs rangs des quelques brebis galeuses. Selon le ministre, les conditions de travail des fonctionnaires de la justice ont radicalement et positivement changé, notamment pour les juges. À ce sujet, toujours selon Belaïz, en plus des augmentations considérables des salaires acquises jusque-là, 70% des magistrats ont bénéficié de formations de haut niveau à l'étranger. À noter que ce n'est pas la première fois que des magistrats exerçant à l'est du pays adoptent la neutralité dans le traitement d'affaires où furent impliqués leurs collègues. La presse en a relaté même des cas, il y a quelques années. Pour rappel, les faits du magistrat véreux de Sétif remontent à jeudi dernier au matin, lorsqu'un citoyen s'est présenté devant le procureur général pour porter plainte contre un juge et un expert qui lui ont demandé une somme de 150 000 DA contre un jugement en sa faveur. La mise sous surveillance des mis en cause a permis de les prendre en flagrant délit de corruption. Le lieu du crime n'est autre que la résidence du juge à Chelghourm Laïd.