Les habitants de mechta Lefriqet, située dans la commune de Aïn Oulmène, se plaignent des nombreux désagréments qu'ils vivent à cause des carences et déficits des moindres commodités. L'eau potable, les problèmes de transport que subissent les écoliers et les travailleurs et la décrépitude des habitations sont les objets de ces plaintes. Une visite sur les lieux permet de découvrir l'étendue de la misère que connaît la population locale. Après toutes les déceptions, suite aux promesses non tenues et à la négligence des autorités, les habitants gardent peu d'espoir dans une amélioration de leurs conditions de vie. « Les responsables ne se rappellent de notre existence qu'à l'approche des élections », dénoncent les habitants désespérés rencontrés près d'une épicerie. Les citoyens de la mechta se plaignent de l'exiguïté effrayante de leurs logements, leur inadaptation, ainsi que l'absence d'actes de propriété. Leur situation actuelle qui perdure ne leur a pas permis de bénéficier de logements ruraux auxquels, seuls quelques heureux élus ont eu droit. La voierie n'a pas la moindre existence : la chaussée se transforme en marécage avec les pluies. Le réseau d'évacuation des eaux usées n'a eu droit à aucune rénovation depuis 1976. L'eau ne coule du robinet que durant 1 heure par jour. Chaque matin, les deux cents lycéens du hameau et les dizaines de travailleurs sont à la quête d'un moyen de transport pour rejoindre, qui son lycée, qui son poste de travail. Les élèves du CEM Hebal Allaoua, classé premier au niveau de la wilaya par ses résultats à l'examen du BEM, demandent l'ouverture d'un réfectoire. L'autre principale revendication de la population de mechta Lefriqet reste le branchement au gaz naturel.