a crise financière mondiale est une vraie menace et un avertissement pour le gouvernement, et l'Etat algérien en matière de sécurité alimentaire », a souligné Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Pour faire face à cette crise et en éviter d'autres, potentielles, en matière de sécurité alimentaire, « le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie pour le renouveau de l'économie agricole et rurale en valorisant tous les moyens en sa possession et impérieusement mobiliser et sensibiliser tout les acteurs du domaine » dira le ministre en marge de sa visite dans la wilaya de Sétif, jeudi dernier. Celui-ci, qui a révélé que la wilaya de Sétif a été choisie pour le lancement, sur terrain, de cette politique en matière de production de céréales, éléments alimentaires principaux des citoyens, a ajouté que « l'Algérie a dépensé, à la suite de l'augmentation durant les deux dernières années, au niveau des marchés mondiaux, des prix des produits agricoles, notamment les céréales et le lait, plus de deux (2) milliards de dollars US pour maintenir les prix à la portée des agriculteurs et des citoyens ». Toujours selon Benaïssa, le gouvernement, dans sa réunion de juillet passé, a considéré le secteur de l'agriculture comme élément essentiel de la consolidation de « la souveraineté nationale », ce qui amènera la tutelle à prendre de nombreuses mesures pour soutenir tous les acteurs du domaine (les fellahs, les éleveurs, etc.) en leur assurant les facilités nécessaires d'accès aux crédits et aux approvisionnements en semences. Dans le même contexte, le ministère procèdera, d'ici la fin de l'année en cours, à la signature de contrats de performance de 5 ans avec toutes les wilayas du pays, en vue de lancer des projets de proximité relatifs au renouveau rural devant améliorer la production nationale. Le ministre avait, auparavant, présidé au lancement, à Djebel Bouayad, dans la commune de Djemila, d'une campagne de reboisement de 100 ha organisée au titre du programme 2008 ; il a insisté sur la nécessité de multiplier les espaces de reboisement et augmenter la surface destinée à cette opération pour l'année 2009, c'est-à-dire passer de 2 446 ha au double, au moins.