Sous l'égide de la FAO et dans le souci d'essayer encore de trouver une solution aux millions de personnes dans le monde qui souffrent de malnutrition, le Sommet mondial sur la sécurité alimentaire aura lieu à Rome, du 16 au 18 de ce mois, et va débattre à cet effet des questions en relation avec le fléau de l'insécurité alimentaire dans le monde qui ne cesse de s'aggraver. Selon l'organisation, Action contre la faim (ACF) créée il y a de cela 30 ans, le nombre de victimes du phénomène de la faim est passé de 500 millions en 1979 à plus de 1 milliard de personnes aujourd'hui. De ce fait ACF lance un appel aux Etats présents pour que des réponses concrètes à cette urgence de santé publique mondiale soient enfin apportées. L'Algérie sera représentée par le ministre des Affaires étrangères, représentant du président Abdelaziz Bouteflika à ce sommet, ainsi que le ministre de l'Agriculture Rachid Benaïssa. M. Medelci conduira la délégation algérienne à ce sommet, qui comprendra également le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, précise la même source. Le sommet de Rome examinera "les moyens de faire face à la crise alimentaire mondiale et à œuvrer en vue de dégager un consensus sur l'éradication de la faim à l'horizon 2025", souligne le communiqué du MAE. Les participants à la rencontre se pencheront aussi sur "la question de l'amélioration de la gouvernance mondiale de l'agriculture et de la sécurité alimentaire à travers, notamment le renforcement du rôle des institutions en charge des questions agricoles et alimentaires et la réforme du fonctionnement du Comité sur la sécurité alimentaire", ajoute-t-on. Le sommet devrait également convenir de mécanismes pour assurer un soutien à l'agriculture afin de mettre un terme aux distorsions des marchés, comme il s'efforcera de mobiliser 30 milliards de dollars par an afin de stimuler les investissements dans les infrastructures rurales, précise-t-on de même source. Il sera aussi question d'"assurer l'accès à des intrants modernes en vue d'améliorer la production et la productivité vivrières dans les pays en voie de développement et de garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments", ajoute le communiqué. Les chefs d'Etat et de gouvernement auront à convenir de la mise en place d'"un système d'alerte précoce" pour réagir aux crises alimentaires. Pour rappel le G8, à l'occasion de son dernier sommet d'Aquila en Italie, s'est engagé fermement d'"agir avec force et l'urgence nécessaires pour atteindre une sécurité alimentaire globale", et à verser 20 milliards de dollars sur trois ans. Il s'agit là d'un engagement considérable, mais qui pourrait ne pas être suffisant, notent des spécialistes. Nassim T.