ne telle manifestation, qui s'est tenue pour la première fois au niveau de la capitale des hauts-plateaux, carrefour régional de premier plan, a eu le mérite d'avoir brisé de nombreux tabous. Organisée par la Sarl Certas, en collaboration avec Mag-look et les établissements Sopalux, Bourgeon et Miss flower Paris, la manifestation a été, le moins que l'on puisse dire, une réussite. En dépit d'exécrables conditions climatiques et d'une communication aléatoire qui n'a pas atteint ses objectifs, de nombreuses familles de Sétif et des wilayas limitrophes, des femmes seules ou en groupes se sont rendues à Maâbouda pour découvrir les nouveautés des professionnels de la parfumerie et de la cosmétique « made in bladi », qui n'ont rien à envier aux produits importés dont une bonne partie est de la contrefaçon. Il convient de souligner que cette rencontre a été rehaussée par la contribution de professionnels de renom, comme Billel le célèbre coiffeur d'Alger, un collègue de Paris et la maquilleuse syrienne Majda, qui ont fait le déplacement. La gent féminine, les coiffeuses, maquilleuses et esthéticiennes de la région, a profité de l'opportunité pour faire connaissance avec les nouvelles innovations et méthodes des professionnels précités. De nombreuses démonstrations en esthétique, soins du corps, visage, manucure et pédicure étaient au programme de ce rendez-vous, marqué, en outre, par de nombreux concours de coiffure, de maquillage, un défilé de vêtements traditionnels sétifiens, et surtout de l'élection de Miss Sétif. Ce dernier point n'a pas été une sinécure pour les organisateurs : « Il est vrai que les résultats de ce coup d'essai ont dépassé toutes nos prévisions ; mais pour dénicher des candidates à l'élection de Miss Sétif, nous nous sommes heurtés à d'innombrables obstacles. Le conservatisme de certains esprits obtus s'oppose à ce genre d'activité artistique. En dépit de cet imprévu, l'élection s'est quand même déroulée avec huit charmantes candidates de cette belle et magnifique ville de Sétif que nous découvrons », souligne Mme Bouyacoub, cheville ouvrière du salon. Cette dernière ne manque pas d'ailleurs de préciser que la tâche du jury n'a pas été facile pour départager les postulantes. C'est finalement Narimène Djemaoui, une jeune demoiselle de 21 ans, détentrice d'une licence en commerce, qui a raflé le titre, et est ainsi devenue Miss Sétif cuvée 2009. Djamel Rida, directeur de Certas, abonde dans le même sens : « L'engouement suscité par le salon, qui ambitionne de véhiculer le bien-être de toutes les régions d'un pays aussi riche culturellement et artistiquement comme le nôtre, nous motive à préparer d'ores et déjà, la deuxième édition. » Il faut, par ailleurs, revenir sur un fait qui a attiré notre attention, l'œuvre de l'école El Djamel de Sétif, qui, pour la première fois, s'est présentée avec un coiffeur pour femmes. Accosté, le jeune Yousef Barouche, qui considère la coiffure comme un art, dira en substance : « C'est grâce aux conseils et aux encouragements de Mme Rahmani, la directrice de l'école, que je me suis reconverti à un exercice difficile qu'est la coiffure des femmes. J'espère que mon expérience fera des émules », précise notre interlocuteur, faisant fi des commentaires des uns et des commérages des autres. Avides de nouveautés, les visiteurs se sont attardés au niveau des boutiques de produits de beauté qui ont, à l'instar de Miss flowers Paris, étonné plus d'un : « La création et le développement des produits de notre groupe (algéro-franco-tunisien), qui est une filiale du JJV (Jean-Jacques Vivier) , sont réalisés en France, mais la mise en bouteille des parfums se fait à Bordj Bou Arréridj. Connus et appréciés par les consommateurs, nos produits sont, comme vous le constatez, prisés par les visiteurs du salon », nous confie Boualem Bouaouina, le patron d'une boîte qui écoule annuellement plus de 400 000 flacons, dont une bonne partie est « exportée » par la communauté d'Algériens résidant en Europe qui apprécie le rapport qualité-prix.