“Ils auraient dû laisser notre cité comme elle était, ces travaux inachevés ne sont que gaspillage et la cité est dans un état pire que celui d'avant.” Les opérations de réhabilitation des différentes cités de la wilaya de Sétif, en général, et du chef-lieu plus spécialement semblent faire du sur-place. En effet, cela fait plusieurs mois, voire plus d'une année, que les chantiers ouverts au niveau de plusieurs cités sont abandonnés. Des entreprises chargées de cette opération par les maîtres d'ouvrage à savoir la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) ainsi que la Direction du logement et des équipements publics (Dlep) ne sont jamais revenus, au grand dam des habitants de ces cités-dortoirs qui n'ont jamais bénéficié d'enveloppe financière pour leur gestion. Après avoir entamé la réfection des bordures des trottoirs, les entreprises ont laissé derrière eux des déchets presque solidifiés et des trottoirs et des routes défoncés. Des habitants, qui ont pris attache avec notre journal, nous ont affirmé qu'en dépit de la dégradation du cadre de vie, les cités étaient mieux avant. “Ils auraient dû laisser notre cité comme elle était, ces travaux inachevés ne sont que gaspillage et la cité est dans un état pire que celui d'avant”, dira un habitant de la cité des 1006-Logements. Les services de nettoiement de l'APC ne peuvent intervenir à cause des matériaux de construction (sable, gravier…) éparpillés aux quatre coins de la cité qui date d'une trentaine d'années et qui n'a jamais bénéficié d'une quelconque opération de réhabilitation qui vise l'amélioration du cadre de vie de ses quelque six mille habitants. Selon certaines indiscrétions, le manque de fonds est derrière cet arrêt des travaux qui a pénalisé les habitants desdites cités et qui, pour faire entendre leur voix, ne savent à quel saint se vouer. Pire encore, nous avons appris qu'une partie des enveloppes financières destinées à la réhabilitation des anciennes cités pourrait être utilisée pour achever des travaux qui ont été abandonnés par des promoteurs au niveau de nouvelles cités du LSP dont le maître d'ouvrage est l'OPGI. Notons que les fonds alloués aux différentes opérations de réhabilitation sont payés dans la facture d'électricité sous le chapitre taxe d'habitation. Notons que les opérations entamées au niveau de certaines cités dites pilotes ne sont que de la poudre aux yeux et l'on ne remarque pas une grande différence. Hormis la peinture des façades des bâtiments et la réfection des trottoirs, les cités n'ont pas bénéficié d'autres opérations attendues par les habitants. “Cette réhabilitation qui a été précédée par un grand tapage n'a pas été comme nous l'attendions. Ni espaces verts ni aires de jeu pour les enfants, ni aires de stationnement, ni réfection des routes et de l'éclairage public sans parler du nettoiement des caves et vides sanitaires qui sont dans un état lamentable. L'hiver est encore là et nous avons des moustiques à la maison, est-ce que vous allez nous croire si on vous dit que les moustiques ne nous quittent jamais”, nous ont affirmé des citoyens dans plusieurs cités.