Le réseau routier d'El Eulma, deuxième ville de la wilaya de Sétif, est devenu impraticable, surtout après les dernières pluies. Il est dans un état de délabrement très avancé. Les opérations de réhabilitation entreprises par les services de l'APC n'ont engendré que gaspillage d'argent et d'efforts. “Au lieu de refaire les routes, qui n'ont pas été rénovées depuis plus de 25 ans, l'APC a préféré des opérations de bricolage”, nous ont affirmé des citoyens et des automobilistes. Ces travaux “rapides et peu soignés”, réalisés avec des moyens de fortune, ne résistent que quelques semaines, voire quelques jours, puis on voit réapparaître de nouvelles crevasses par le fait de l'érosion. Il est à rappeler qu'une route bien faite est garantie, en principe, dix ans. “Je ne comprends pas pourquoi on paie la vignette, cela fait plus de 5 ans que je débourse 5 000 dinars par an. À ma connaissance, elle a été conçue pour la réfection des routes mais nous n'avons rien vu. Pourquoi continuons-nous à la payer ?” s'interroge Djamel, un automobiliste que nous avons rencontré à la cité Tabet-Bouzid. Cette situation, qui suscite le mécontentement des Eulmis, est pire dans les cités implantées derrière la façade du chef-lieu de daïra, telles que les cités Behlouli, Souamâa, Boukhebla, Bourefref, Goutali et autres quartiers où persistent des égouts éclatés, des déblais solidifiés, des eaux stagnantes et des ruelles défoncées constituant un véritable danger, et pour les piétons, et pour les automobilistes qui ont la phobie des routes qui ont, ces dernières années, subi des détériorations sans précédent. “Ce n'est plus El Eulma où nous sommes nés. Avant, c'était une ville propre où les routes étaient bien entretenues”, nous a confié Mohamed, un sexagénaire. “Je ne sais pas pourquoi ces élus ne travaillent pas pour améliorer le cadre de vie du citoyen. Normalement, ils se sont fait élire pour nous servir”, s'est interrogé notre interlocuteur. Faouzi Senoussaoui