Plusieurs structures de santé de proximité ont fait dernièrement face à une pénurie de vaccin, obligatoire pour les bébés qui doivent être vaccinés dès les 2, 3 et 4 mois. Une vaccination qui sera suivie d'un rappel à 12 mois puis tous les cinq ans. Depuis quelques jours, les centres de protection maternelle et infantile répartis au niveau de la wilaya d'Alger ne disposent plus de doses suffisantes de ces vaccins. C'est la pénurie aussi pour le DT Coq (diphtérie, tétanos, coqueluche) et la polio-orale. Partout sur le territoire national, on signale leur indisponibilité. Une virée dans les différents centres de santé de l'Algérois confirme l'inquiétude des parents venus se renseigner sur la disponibilité des vaccins. Par chance, certaines structures ont été pourvues de ces vaccins autrefois introuvables. Au niveau de l'établissement public de santé de proximité du lotissement Hay El Badr, Kouba, l'heure est au vaccin. Bébés sur les bras, nombreuses étaient les mamans à avoir investi la salle d'attente. Les cris des bébés s'entendaient de l'extérieur. Quant à l'infirmière, elle effectuait son travail dans les règles de l'art. Crayon et papier à la main, elle notait précisément les noms et le type de vaccin detiné à chaque nourisson. Le but étant de maintenir l'ordre et assurer un service de qualité aux patients. Selon la responsable chargée du bureau de vaccination, la rupture de stock qu'a connue cette structure a perturbé le calendrier de la vaccination. Raison pour laquelle, il y a eu un monde considérable dans la matinée d'hier. « La rupture du vaccin antipolio est susceptible de mettre en péril la vie des nourrissons », précise-t-elle. Même constat au niveau de l'unité de soins du quartier La Montagne à Bourouba. Ici, l'infirmière demandait aux parents de venir vacciner leurs enfants avant 12 h 30. « Les vaccins existent mais à faible quantité », observe-t-elle. Et d'ajouter : « les parents doivent se hâter pour vacciner les bébés dans l'immédiat ». En effet, il y a quelques jours, plusieurs parents sont retournés bredouilles. Certains ont même été orientés vers d'autres centres de santé à cause du manque ou de l'indisponibilité de certains vaccins. La pénurie a également touché le centre de santé de proximité des Anassers (Kouba). Le nouveau stock de vaccins y est fraîchement arrivé hier matin. « Presque tous les vaccins sont disponibles notamment celui du HPV1 destiné aux nouveau-nés », a informé une infirmière rencontrée sur les lieux. Et de préciser : «il arrive que nos stocks s'épuisent rapidement suite à la forte demande particulièrement quand les gens viennent des autres communes où ils n'ont pas réussi à trouver le vaccin ». Cette situation précaire n'a cependant pas tourné au vinaigre pour l'instant, mais le doute s'est installé. Certains parents ont pris les devants en allant faire vacciner leurs enfants dans les cliniques privées. Coût du service : entre 800 et 1200 DA le vaccin.