Sous le grondement et le roulement du tonnerre de la révolution populaire égyptienne, un soldat, un héros s'en est allé presque dans le silence. Le général Saad Eddine Chazli, était ce héros qui mit fin au mythe de l'invincibilité de « l'état sioniste d'Israël ». Guerre du Kippour, Guerre de ramadhan ou guerre d'Octobre 1973, voici celui qui en fût l'artisan qui vient de passer l'arme à gauche. En concevant les plans d'exécution et la réalisation de la traversée du canal de suez qui reste un haut fait d'arme et de guerre, le Général Saad Eddine Chazli, chef d'état major égyptien durant la guerre d'octobre 1973 contribua de façon décisive et irréversible à modifier la perception quand à la « grandeur » et « la puissance » d'un état fantoche battit sur l'agression et la répression notamment du peuple frère de Palestine. Sur le plan purement stratégique et tactique, la fameuse traversée du canal de Suez et la destruction des fortifications de la ligne Barlev furent un succès et une réussite parfaite et exemplaire et tant dans la minutie, la clairvoyance que dans l'emploi et la mise en œuvre des moyens dont les fameux canons à eau pour opérer à des saignées du sable des rives du canal de suez par lesquelles s'engouffraient les bataillons de soldats égyptiens. Cet exploit restera et pour longtemps un modèle de réussite, un référentiel qui inspirera les états majors et les académies militaires dans leurs enseignements vu son succès commun aux grandes batailles sur les lignes de fronts. Par ce coup d'éclat, la péninsule égyptienne du Sinaï, occupée depuis de l'agression du 5 juin 1967 fut totalement récupérée. Cette extraordinaire percée, dont les moyens et les préparatifs sont décrits dans l'ouvrage que lui a dédiée le général Saad Eddine Chazli, elle fut l'œuvre par laquelle la fierté et l'honneur de la nation arabe furent réhabilités et rétablis. Le général Saad Eddine Chazli fut un modèle de soldat, un commandant et un stratège hors paire .Il bâtit en brèche le fameux et illusoire mythe de l'invincibilité des faucons sionistes, à leur tête la tristement célébrissime Golda Meir qui fut contrainte à la démission. Le général Chazli rentra en disgrâce avec le pouvoir en place dans son pays au vu de ses performances exceptionnelles mais pour ses divergences politiques aussi. Il fut écarté au lendemain de cette victoire et envoyé en tant représentant diplomatique dans un pays Européen. Ne pouvant supporter cet isolement, lui, le militaire qui vivait toujours les conditions de ses soldats dans les tranchées, il entra en dissidence pour démissionner de son poste d'ambassadeur. Il survécu longtemps en exil en Algérie avant de regagner pays où il mourut paisiblement en début du mois de février qui a vu la victoire de la révolution du peuple égyptien. Un hommage appuyé doit être signifié au Général Saad Eddine Chazli. Que dieu ait l'âme et de ce grand combattant de la cause arabe et de l'Islam.