La sortie est de Trouna, chef-lieu de la commune de Beni Maouche, censé être un carrefour permettant la bifurcation de la RN 74, est devenue par la force des choses un véritable bazar à ciel ouvert. Le visiteur, qui arrive à la limite de ce carrefour, aura du mal à trouver la direction à prendre. Qu' on veuille se diriger vers Sétif, Aït Adjissa, Aguemoun ou une autre contrée, aucun panneau de signalisation n'indique le route à prendre. Les automobilistes ne peuvent que difficilement manœuvrer entre les étals de fortune qui débordent les trottoirs pour envahir la chaussée. Même les abords de la mosquée qui s'érige sur les lieux sont squattés par ces vendeurs à la sauvette qui convergent chaque matin pour occuper un lopin de terre gracieusement offert par la passivité des responsables locaux. Sur place, on trouve absolument de tout. Des cageots de fruits et légumes, des caisses de sardines étalés à même le sol, des poulets égorgés sur place, des vêtements, du pain, des ustensiles de cuisine... enfin tout s'y négocie dans un brouhaha indescriptible et une bousculade sur le goudron gênant la circulation automobile. Les lieux font par ailleurs office de station de fourgons de transport où se côtoient les exploitants légaux et les « clandestins ». source : El Watan