Depuis le début de la saison estivale caniculaire, où les températures ont dépassé les 35°C, pour les personnes aisées du chef-lieu et les autres villes de la wilaya, les vacances et les congés sont des périodes sacrées. Ils sont déjà installés depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines sous d'autres cieux plus cléments ou au bord de la mer. Pour les familles modestes, les choses ne sont pas aussi faciles. Souvent, les parents ne peuvent pas se permettre des jours de repos, et du coup les enfants sont pénalisés. L'absence totale de piscines pénalise énormément les jeunes et les enfants dans les quatre coins de la wilaya. Au moment où les grands sont occupés à faire face à la cherté de la vie, notamment avec l'approche du mois de ramadhan, les enfants des régions défavorisées, pour se baigner, ont recours aux oueds et retenues collinaires constituant souvent un danger de mort. Outre la pollution des eaux, certains oueds, barrages, bassins d'irrigation des exploitations agricoles ou retenues d'eau sont profonds. L'année dernière, une vingtaine de personnes y ont péri. À Oued Safsaf, Oued El-Deheb, El-Hasbia, El-Batah dans la commune de Béni Fouda, El-Hammam, Aonsar Choughi dans la commune de Dehamcha, situées au nord-est du chef-lieu, on a constaté que beaucoup d'écoliers de différents âges se baignent dans ces lieux sans se rendre compte des dangers qui les guettent et qui peuvent leur coûter la vie. “Mon père n'a pas les moyens de nous assurer des vacances au bord de la mer, cette guelta est le seul moyen pour faire face à cette canicule”, nous dira Alaâddine, âgé d'à peine 13 ans. “Je ne suis jamais allé au bord de la mer. Elle reste un rêve pour moi. Je ne l'ai vue qu'à la télévision”, ajouta-t-il. Notons que même les grandes villes de la wilaya ne disposent pas de piscines ou de bassins. Un grand effort attend les responsables locaux qui sont, encore une fois, interpellés pour inscrire des projets qui permettent aux jeunes de s'épanouir.