L'Assemblée populaire communale de Sétif boucle son mandat sans prendre le soin de communiquer un bilan. Faute d'arguments, les élus n'ont pas voulu s'adresser à leurs 199 783 électeurs (22,69% des électeurs de la wilaya, qui compte un corps électoral de 880 380 inscrits). Pour preuve, la ville, connue pour sa propreté, est devenue, dans bien des quartiers, un dépotoir. L'éclairage public défaillant et le réseau routier éventré sont d'autres problèmes. Réalisé en fin de mandat, le bitumage de certaines routes « ciblées », réalisé au détriment d'autres routes de nombreux quartiers « secondaires », n'a pas été du goût de tous. En cinq ans, aucun espace vert ni aire de jeux n'ont été aménagés dans les cités-dortoirs de la périphérie. Congestionné, le réseau routier de l'antique Sitifis, « supportant » quotidiennement des milliers d'engins à l'origine de la pollution de l'atmosphère de la cité, attend depuis très longtemps un nouveau de plan de circulation. Les feux tricolores, qui ont été complètement refaits dernièrement au prix fort, sont pour certains d'entre eux déjà en panne. L'entretien des écoles primaires (qui n'ont pas bénéficié ces deux dernières années de dotation en prix pour récompenser les lauréats à l'examen de 5e année) est l'autre point noir d'une APC qui boucle son mandat sur la pointe des pieds. Promis en décembre 2010, les 20 000 plants d'arbres d'ornement qui devaient servir au boisement de nombreux quartiers de l'agglomération n'ont toujours pas été mis en terre.