Spécialiste des nanotechnologies, technologies du futur où l'infiniment petit est de plus en plus contenu ou approché dans ses limites, le docteur algérien Lahcène Ouahab, de par ses connaissances et sa science, est l'un des rares spécialistes dans le monde à s'imposer dans le cercle très restreint dans cette nouvelle discipline innovante, complexe et rigoureuse. Il est régulièrement sollicité par les plus grandes universités du monde pour conduire des travaux ou pour donner des conférences. Tous les ans, l'Académie française des sciences, dans sa mission de protection de l'esprit de la recherche et de diffusion de la science en tant que composante de la culture contemporaine, distingue et encourage des chercheurs français et étrangers. Pour l'année 2011, le docteur algérien Lahcène Ouahab, directeur de recherche au CNRS, au sein du laboratoire sciences chimiques de l'université de Rennes 1, a été l'un des grands lauréats. De ce fait, il s'est vu attribuer le prix Mme Claude Berthault, Fondation de l'Institut de France, pour ses travaux sur les matériaux moléculaires possédant des propriétés physiques particulières telles que le magnétisme, la conduction électronique et la luminescence en vue d'applications en électronique moléculaire, en nanotechnologies ou dans le domaine du photovoltaïque par exemple. Une cérémonie solennelle lui a été consacrée le 11 octobre 2011 à la Coupole, à Paris, pour la remise des prix. Le 27 mai 2013, au cours d'une journée scientifique qui s'est tenue à l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu), sur le campus scientifique de l'université de Haute-Alsace, le Docteur Lahcène Ouahab sera encore une fois honoré et distingué, cette fois-ci par la Société chimique de France (SCF). En effet, pour ses contributions à la chimie des matériaux moléculaires et pour ses actions auprès de la communauté des chimistes et pour le rapprochement franco- japonais, exprimées de manière convaincante par l'exemple de complexes de coordination, aimants moléculaires et photo-luminescents, il s'est vu attribuer le grand prix 2012 de la SCF. Lahcène Ouahab (58 ans) est né à El-Ouricia, à quelques kilomètres au nord de Sétif, où il a suivi ses classes primaires. Il a effectué ses études secondaires au lycée Mohamed-Kérouani de Sétif de 1965 à 1972 où il a obtenu son baccalauréat ainsi que le prix d'excellence des élèves en fin de cycle du secondaire. Ses études supérieures ont été accomplies à l'université de Constantine avant de rejoindre l'université de Rennes 1 pour la préparation et l'obtention de sa thèse de 3e cycle en 1977 puis sa thèse de doctorat d'Etat en chimie qu'il décrocha brillamment en 1985. De retour au pays, il exerça à l'université de Constantine en tant que maître assistant avant d'être nommé maître de conférences de 1978 à 1987. Il avait temporairement assuré des enseignements à l'université naissante de Sétif en 1980 et 1981. Nommé professeur associé à l'Université de Rennes1 de 1988 à 1989, il intégra en octobre 1989 le CNRS, Centre national de la recherche scientifique français, comme chargé de recherche à la suite d'un concours national. Il est actuellement directeur de recherche, au CNRS au laboratoire des sciences chimiques UMR 6226 à l'université de Rennes 1. Le docteur Lahcène Ouahab a obtenu le prix de la division de chimie de coordination de la Société française de chimie (1998), la médaille de la ville de Rennes (1999), la prime d'excellence scientifique du CNRS (2010) le Prix Mme Claude Berthault de l'Académie française en 2011 et, enfin, le prix de la Société chimique de France en 2013. Le docteur Lahcène Ouahab est un chimiste de coordination, spécialiste des matériaux moléculaires. Il est l'auteur de plus de 250 publications scientifiques dans des revues internationales et d'une quinzaine d'articles de revue et chapitres de livres (H=42). Il est éditeur associé de trois livres. Il a donné plus de 150 conférences dans des congrès internationaux et institutions académiques à travers le monde. Il a organisé une quinzaine de congrès, symposiums et écoles avancées dont, par exemple, l'Institut des études avancées de l'Otan ou encore la « 1re école avancée France- Japon » sur les matériaux moléculaires. Il obtenu l'organisation de la prestigieuse International Conference on Coordination Chemistry (ICCC 2016) à Brest pour 2016. Il a été directeur du laboratoire de chimie du solide et inorganique moléculaire du CNRS UMR 6511 entre 2004 et 2006. Il est actuellement président de la section de chimie de coordination et de catalyse du comité national du CNRS et responsable du groupe de recherche international (GDRI) France- Japon sur les matériaux moléculaires multifonctionnels. Le docteur Lahcène Ouahab a toujours gardé des relations très suivies avec les universités algériennes, notamment avec les universités de Constantine, Tébessa, et, bien sûr, Ferhat-Abbas de Sétif. Il reçoit régulièrement dans son laboratoire des étudiants et des enseignants chercheurs pour des stages. Il est fortement impliqué dans les échanges entre les universités de Sétif (UFAS) et de Rennes 1 (UR1). Il a, entre autres, co-organisé avec le professeur Mustapha Maâmache, doyen de la faculté des sciences (UFAS), des rencontres scientifiques Rennes-Sétif. La première édition a eu lieu à Rennes en novembre 2007. La seconde à Sétif en octobre 2009. Ces échanges ont abouti à la signature en 2007 par le recteur de l'UFAS et le président de l'UR1, d'un accord de coopération entre les deux universités, de la prolongation de l'accord entre les facultés de médecine des deux villes ainsi que la mise en place à l'UFAS du master physique, imagerie et ingénierie biomédicale qui a ouvert en 2010 et dont certains cours sont assurés par des enseignants rennais. Enfin, le docteur Lahcène Ouahab est membre de l'Association des anciens élèves des lycées Kerouani et Gaïd. Il a participé à plusieurs de ses rencontres. Il a notamment présenté en 2009, une excellente conférence intitulée « l'Electronique du futur » à l'occasion de Youm El Ilm.