Après avoir été délocalisé momentanément, le festival de Djemila, qui s'étale du 15 au 24 août, revient à la cité antique sur un nouvel espace aménagé pour la circonstance. On rappelle que la manifestation a été transférée provisoirement l'année passée au stade municipal de Sétif, en raison des nombreuses réclamations émanant de milieux soucieux de la défense et de la protection du patrimoine historique et archéologique. On n'a pas manqué, en effet, de dénoncer les atteintes inqualifiables enregistrées après chaque manifestation. Ce qui a eu pour conséquence que les différents coins du site, classé patrimoine mondial par l'UNESCO, se sont transformés malheureusement en véritables dépotoirs. Il a été décidé, cependant, que cette 9e édition se tienne à l'extérieur du périmètre de la ville antique pour éviter toute dégradation. Le coup d'envoi sera donné par le somptueux ballet libanais Caracalla avec son tout nouveau produit intitulé « Kan Ya Maken ». Faut-il rappeler que cette formation artistique de haute facture ne cesse d'enchanter l'assistance de ce festival depuis sa 2e édition qui fut dénommée « Djemila-Baalbak » en guise de solidarité avec les peuples palestiniens et libanais, victimes des agressions Israéliennes. Le menu proposé cette année par le commissariat du festival et l'ONCI est tout aussi alléchant avec le passage de bon nombre d'artistes venus des quatre coins du monde arabe ainsi qu'une pléiade de chanteurs algériens représentant les différentes facettes de la chanson et de la culture nationales. On citera à titre d'exemple, pour la première partie de cet important évènement culturel, Noura Mint Seymali, connue pour avoir apporté une touche de modernité à la musique mauritanienne. Cette artiste se produira dans la soirée de vendredi 16 août tout juste après le passage de l'artiste syrienne Rouaida Attieh, qui est l'une des découvertes de la première saison de l'émission « Super Star » en 2003, et qui ne cesse depuis de collectionner les succès. Le lendemain, le public suivra, sans doute avec plaisir, le répertoire de l'artiste irakien Redha Abdellah. Certains fans de la chanson estiment que la soirée de dimanche 18 août sera un moment fort intéressant avec la participation de Faiiz Said (Emirats arabes unis) et de la madonne tunisienne Sofia Sadok, une chanteuse des plus confirmées de la scène artistique arabe. L'autre Syrien, Ali Al Deek, est chargé quant à lui d'animer la soirée de lundi. Ce chanteur populaire a à son actif plus de 180 chansons, dont les plus connues sont : Al-Sardouk (le coq), Al-Ha Soudy, Al-Chah Bandar et Ayouch. On s'attend aussi à ce que les cinq dernières soirées soient très mouvementées, voire explosives avec respectivement des vedettes hors pair, à l'image des deux Libanais, Moeen Cherif et Wael Djessar, de l'Irakien Kadhem Esaher, sans oublier les deux monuments de la chanson algérienne, Khaled et Cheb Bilal. Paru aujourd'hui sur Le Jeune Indépendant