Autant la journée est souvent marquée par une grande chaleur qui incite les gens à aller à la conquête des coins d'ombre, les marchés qui ne désemplissent pas et qui font selon le choix que vous portez sur l'un ou l'autre que certains arborent bonne mine et d'autres grise mine, les prix jouant il est vrai au gré des vents et une mercuriale qui nous a quittés depuis longtemps déjà pour laisser place à la loi de l'offre et de la demande, autant les soirées à Sétif sont clémentes, à vous faire oublier autour d'un thé un quotidien qui finalement n'en valait pas autant de peine, une simple « chorba » aurait finalement suffi pour boucler « l'adhen ». Dans la cité de Ain Fouara, les soirées sont en effet paisibles et agréables à vivre, tant et si bien que partout à travers cette grande ville qui s'est parée de ses plus beaux atours pour accueillir ce mois de piété, une ambiance conviviale s'installe au grand bonheur de toutes ces familles qui s'en vont alors à la conquête des grandes avenues et autres placettes d'une ville que voici émergeant alors soudainement de son silence et sa chaleur pour laisser place à un souffle d'air frais, combien mérité et à diverses distractions qui vont de la partie de dominos, aux flânerie ramadanesques, en passant par un moment de repos là aussi entre familles sur les espaces verts ou jardins de la ville ou alors et déjà ces grands magasins pour enfants, l'Aid el Fitr devant être géré maintenant pour bien des pères et des mères au fait d'une réalité qui ne trompe pas. Alors que la ville offre ses espaces illuminés aux gens de la ville mais aussi toutes ces familles venues du sud pour joindre comme par la tradition Ramadhan et vacances, nombreux sont ceux qui n'ont qu'un choix, celui de la balle ronde, une seule adresse, ce café fut-il jusque-là bondé ou alors une place face à un écran géant pour vivre dans la même effervescence ce Mondial. La prière des « Taraouih » s'achève, l'ambiance s'intensifie d'avantage encore sous l'oeil avisé des agents de la police qui sont là , qui sont partout et qui veillent à entretenir cette tranquillité du citoyen là oà1 il se trouve, après la mise en place par les services de la sûreté de wilaya d'un programme induisant l'ensemble des moyens nécessaires pour permettre à tous ces citoyens, toutes ces familles de passer, de jour comme de nuit, des moments agréables et partant instaurer un climat de sécurité constamment entretenu, partout sur les grandes artères de la ville et autres placettes mais aussi dans les quartiers et cités reculés oà1 la préservation des biens et des personnes constitue le cheval de bataille pour ces services de sécurité qui ont également multiplié les points de surveillance et, « une main de fer dans un gan de velours » veillent à ce que rien ne vienne entraver cette sécurité et cette tranquillité des familles. Les avenues du 8-Mai 1945 et du 1er-Novembre 1954 ne sont pas sans attirer une grande affluence, d'autant plus grande le week-end que Sétif donne l'impression que la cité de Ain-Fouara semble être devenue trop exigue, motos bien que rigoureusement canalisées par les services de police et voitures collées par endroits les unes aux autres, phares allumés, s'ajoutant à ces soirées illuminées que Sétif vit sans être ébranlée. A quelques encablures de là , le parc d'attractions n'est pas sans faire le plein dans cette formidable ambiance qui y règne, encore et toujours sous l'oeil averti de nombreux agents de police qui sont partout et font que ce climat de fête, « boosté » par les rires intenses et les cris de ces nombreux jeunes qui prennent place sur des jeux à vous donner le tournis, ne déborde pas sur la tranquillité des familles dégustant paisiblement leurs glaces sur les terrasses des différents kiosques, au moment oà1 la maison de la culture « Houari-Boumediene » écoule progressivement son programme. A l'autre bout de la ville, au coeur de la cité populaire « Yahiaoui », la rue de Sillègue comme on l'appelle, et qui s'est faite ces dernières années une réputation commerciale extraordinaire, ne fait pas exception à la règle et accueille de nombreuses familles préoccupées surtout par tous ces habits neufs de leurs enfants qu'elles préfèrent acheter maintenant à des prix disent-elles qui seront moins corsés que ceux qui seront affichés à la veille de la fête de l'Aid El Fitr. Et ce n'est que tard dans la nuit, jusque même aux premières heures de la journée qui s'annonce que la ville se vide une fois encore dans le calme. Demain sera un autre jour !