Dans le but de r?pondre aux nombreuses questions des parents des malades mentaux, l?association des parents et amis des malades mentaux a organis?, hier, une journ?e portes ouvertes sur la maladie mentale, ? la Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Cette importante manifestation a vu la participation de nombreux professeurs sp?cialistes en psychiatrie, venus de diff?rentes institutions psychiatriques, notamment de Blida et Tizi-Ouzou. Lors d?une conf?rence de presse tenue en marge de cette rencontre, les psychiatres ont longuement insist? sur la n?cessit? de mettre en place des centres interm?diaires de sant? mentale, dot?s de personnels sp?cialis?s et de structures ad?quates, afin de pallier les insuffisances. D?ailleurs, les intervenants ont not? que le circuit de soins disponibles actuellement, les possibilit?s th?rapeutiques, les leviers de solidarit? et les m?canismes de protection de ces malades sont insuffisants en nombre et en qualit?. Et de donner comme exemple le nombre de lits hospitaliers en psychiatrie qui a connu en g?n?ral une diminution dans le pays depuis l?ind?pendance. Ainsi, la wilaya de Tizi-Ouzou, pour ne parler que d?elle, dispose r?glementairement de 370 lits, mais seuls 338 sont fonctionnels... pour quatre wilayas. En effet, y est-il pr?cis?, ces structures ne r?pondent pas seulement ? la demande des patients de la wilaya de Tizi-Ouzou mais de trois autres wilayas, ? savoir Bouira, Beja?a et Boumerdes. Evoquant la question du personnel, les intervenants ont d?clar? que les institutions disposent de 23 psychiatres pour toute la population, ce qui donne un psychiatre pour 54.000 malades, alors que les recommandations sont d?un pour 35.000. Pour ce qui est des traitements, les psychiatres signalent que les traitements existent dans la nomenclature mais que leur accessibilit? et leur disponibilit? pour les malades est une autre paire de manches. Ainsi, avancent-ils, depuis quelques ann?es, les pharmacies d?h?pitaux ne prennent plus en charge les ordonnances, ou alors en quantit? tr?s r?duite et seulement 7 ? 10 jours par trimestre. ?Cela est appel? d?pannage?, ajouteront-ils. ?Les aides octroy?es par l?Etat aux handicap?s mentaux sont rudimentaires et leur attribution n?cessite un parcours du combattant?, souligneront-ils enfin. A ce titre, l?association veut, ? travers cette louable initiative, d?fendre les droits et la lutte contre la stigmatisation des malades mentaux. Cela s?est d?j? traduit notamment par le soutien et l?aide des malades et de leurs parents dans les diff?rentes phases de la maladie, et la d?tection rapide des troubles mentaux. Ceci permet une prise en charge pr?coce et une am?lioration certaine du malade.