Se tenant depuis quelques jours ? l??cart de la pol?mique suscit?e par la d?signation de Belkhadem ? la t?te du gouvernement, le FLN sort de sa r?serve et s?en prend ? ses partenaires dans l?Alliance pr?sidentielle. Dans ce qui s?apparente ? une contre-offensive sur ses partenaires de l?Alliance, le FLN estime que Abdelaziz Belkhadem est ? m?me d?assurer l?unit? de la nation et que sa popularit?, qui n?est pas ? d?montrer, lui sera d?un apport consid?rable pour sortir le pays de la crise et r?ussir sa mission. Cette sortie est du responsable de l?information du parti du chef du gouvernement. Elle intervient au moment o? les d?clarations s?accentuent de part et d?autre de la classe politique notamment des partis de l?Alliance pr?sidentielle sur l?opportunit? de la d?signation de Belkhadem ? la t?te de l?Ex?cutif, ? quelques encablures des l?gislatives. Le MSP, apr?s avoir applaudi le nouveau chef de gouvernement, est revenu, quelques temps plus tard, sur ses positions, estimant qu?il ?fallait d?signer un technocrate pour assurer la neutralit? de l?administration lors du prochain vote?, appelant par la m?me occasion ? ?cr?er un front national pour la sauvegarde du choix du peuple?. Pour Sa?d Bouhadja, ?il n?est pas n?cessaire de faire tout ce tapage, sachant le parcours politique exemplaire de Belkhadem et ses aptitudes ? diriger le gouvernement en ce moment-ci, lui qui b?n?ficie de l?unanimit? des partenaires politiques?. Sa?d Bouhadja, qui ne cache pas son ?tonnement devant ce revirement de position chez le MSP, indiquera ?galement, qu?au contraire ?la d?signation de Bekhadem va assurer la cr?dibilit? des ?lections prochaines ?tant donn? que ce n?est pas la premi?re fois que le parti assure l?organisation des ?lections (...) et l?empressement du parti pour l?amendement de la constitution va justement dans ce sens, contrairement ? certains partenaires politiques qui soutiennent Bouteflika pour un troisi?me mandat mais qui refusent la r?vision de la constitution -n?e dans des conditions particuli?res- afin de revoir la nature du r?gime en Alg?rie et le renforcement des m?canismes de contr?le?. Une fl?che lanc?e en direction du RND pour qui, cette question de r?vision n??tait pas une urgence. ?La r?vision de la Constitution renvoie ipso facto au rapport entre les trois pouvoirs (l?gislatif, ex?cutif et juridique). L??quilibre des pouvoirs est un sch?ma qui doit ?tre fait par le Pr?sident. Et comme le Pr?sident n?a pas ?voqu? le sujet, il faut focaliser les efforts sur les questions prioritaires?, avait indiqu? Ahmed Ouyahia, dans une de ses d?clarations, sachant que la r?vision de la Constitution figure dans le programme ?lectoral du pr?sident Bouteflika, qui en a fait l?une de ses priorit?s pour ce deuxi?me mandat. Cette sortie du FLN, dans son organe d?information, va accentuer encore davantage les amalgames et la pol?mique n?s du dernier changement ? la t?te de l?Ex?cutif. Les attaques du FLN ne manqueront certainement pas de susciter des r?pliques de ses partenaires de l?Alliance qui semblent, aujourd?hui, plus que jamais divis?s dans le fond.