L?atmosph?re politique se r?chauffe en Alg?rie et s?anime de plus en plus ? l?approche d?une saison estivale que les observateurs pr?disent tr?s chaude. Le projet de r?vision de la Constitution, tel que propos? par le FLN, continue d?alimenter la pol?mique et ? provoquer des remous au sein m?me de la coalition pr?sidentielle qu?on veut toujours pr?senter comme des plus soud?e. La derni?re r?union de la commission ex?cutive du FLN qui a examin? et adopt?, jeudi dernier, les propositions d?amendement de la constitution, avant d??tre propos?es au pr?sident Bouteflika le 22 du mois en cours, n?a fait qu?exacerber encore plus les tensions. Le FLN de Belkhadem fait ainsi la sourde oreille aux protestations de l?opposition et de celles de ses ?anciens? alli?s, le MSP et le RND. Ces derniers s?agitent ?norm?ment en ce moment pour tenter de torpiller ce projet de texte. Ces partis de l?Alliance pr?sidentielle soup?onnent leur alli? (?),le FLN, d?instaurer ? nouveau un syst?me politique longtemps r?volu. Selon ce document, le Premier ministre en poste occuperait de plein droit le poste de vice-pr?sident puis celui de pr?sident de la R?publique en cas de vacance d?finitive du poste. S?il y a vacance de la pr?sidence de la R?publique, le vice-pr?sident occupe de plein droit le poste pour le reste du mandat. Le parti de Belkhadem qui plaide pour l?amendement de l?article 74 de la Constitution veut supprimer l?article qui limite le nombre de mandats mais qui ne permet pas au vice-pr?sident (d?sign?) de se pr?senter aux ?lections. Dans le nouvel article, il est sugg?r? que ?la solution serait dans la non-imposition de frein ? la souverainet? populaire et lui laisser la libre d?cision de d?cider du nombre de mandats ? briguer?. Le FLN se dit pour un r?gime pr?sidentiel o? le pr?sident de la R?publique est l?unique chef du pouvoir ex?cutif qui d?finit la politique g?n?rale du gouvernement dans tous les domaines. L? encore, l?amendement pr?cise de fa?on nette les futures pr?rogatives constitutionnelles du pr?sident de la R?publique qui serait amen? ? ?concentrer dans une seule main, un pouvoir qui a un programme clair approuv? par le peuple et n?a pas besoin d?un r?gime qui est bas? sur la pluralit? des programmes au niveau du pouvoir ex?cutif?. Cette fa?on de voir les choses n?aurait, semble-t-il, pas plu au RND et au MSP. Ces partis auraient, dit-on, secr?tement tenu une rencontre, vite d?mentie par le porte-parole du RND, Miloud Chorfi. La nouvelle mouture telle que propos?e au pr?sident Bouteflika fait abstraction de la volont? populaire ? travers son vote pour la d?signation d?un nouveau gouvernement qui ne sera pas fatalement issu de la coalition. Exit donc une cohabitation avec un pr?sident de la R?publique non issu du m?me bord politique. Cela s?apparente, s?accordent ? dire des observateurs de la sc?ne politique nationale, ? un syst?me de parti unique qui ne dit pas son nom. Ainsi, les agissements des deux partis de la coalition tendent vers un seul et m?me objectif: Influer sur le cours des ?v?nements et sur le pr?sident de la R?publique afin de l?amener ? se poser en arbitre dans cette lutte entre fr?res ennemis. Mais aussi ?laguer du projet de texte certains articles obsol?tes ou carr?ment en contradiction flagrante avec le libre exercice du pouvoir.