La situation qui r?sulte de la crise financi?re mondiale, bien que qualifi?e de ?s?rieuse?, ne doit pas moins ?tre ?per?ue avec beaucoup de r?alisme? dans notre pays et nous inciter ? ?regarder de fa?on sereine les programmes et penser ? l?essentiel qui est la r?forme ?conomique?. C?est ce qui ressort de la conf?rence donn?e, lundi apr?s-midi, ? l?universit? Djillali Liab?s de Sidi Bel-Abb?s, par le docteur Abdellaltif Benachehou, ancien ministre des Finances, sur ?la crise financi?re internationale et ses r?percussions?. L?ancien argentier du pays, qui s?est gard? volontairement de dresser un diagnostic pr?cis de la situation et livrer un avis d?expert sur un ?ventuel mode op?ratoire de sortie de crise, comme s?y attendait un peu son auditoire du jour compos? en majorit? d?enseignants et d??tudiants en sciences ?conomiques, a limit? sa communication au seul r?f?rentiel p?dagogique classique du programme d?enseignement universitaire. Les diff?rentes parties du plan de sa conf?rence (origine et d?roulement de la crise financi?re, ses r?percussions sur l??conomie mondiale, diversit? des r?ponses ? la crise, perspectives de sortie de crise?) trahissaient le double souci du professeur et sp?cialiste des questions financi?res de vouloir d?abord dispenser un cours de haute vol?e pour aider ? une meilleure compr?hension des m?canismes de cette crise et ses r?percussions, ph?nom?ne qu?il consid?rera, ? tout le moins, comme in?vitable par l?effet de retour ? la r?cession des cycles ?conomiques?. Comme n?a pas manqu? de le lui faire observer une enseignante en ?conomie, traduisant un sentiment partag? par l?ensemble des participants. ?La conf?rence du docteur Benachenhou nous aura finalement laiss?s sur notre faim. Rien n?a ?t? dit sur le cas Alg?rie qui nous pr?occupe tant par un effet de contagion de la crise ?conomique mondiale?, faisait-elle remarquer. Lors de la s?ance d?bat, accul? par un partenaire d?enseignants universitaires, l??minent sp?cialiste finira par sortir de sa r?serve en affinant quelque peu son analyse sur la situation financi?re et ?conomique de notre pays sans pour cela faire de grandes r?v?lations ou pr?senter un sc?nario de sauvegarde en sa qualit? d?expert international. Mais, dans l?une de ses r?ponses, il n?h?sitera pas ? brocarder certains milieux qui ont marqu? leur opposition ferme ? la mise en place d?un fonds de r?gulation de recettes, alors qu?il ?tait aux commandes au minist?re des Finances. ?C?est une chance formidable d?avoir pu accumuler autant de r?serves pour stabiliser les d?penses publiques. 4.000 milliards de dinars sont aujourd?hui dans les tiroirs, de quoi assurer cinq ann?es d?importation. En 1986/87, le gouvernement Khalef (Kasdi Merbah) n?a pas eu cette chance: Il est tomb?. C?est pour dire l?obligation qui nous est faite de veiller ? renouveler continuellement les r?serves budg?taires (?) Car nous devons toujours apprendre ? faire face ? cette dure r?alit? des cycles ?conomiques?, lancera-t-il en guise de conclusion ? la cl?ture de cette conf?rence d?bat qui aura ?t? des plus profitables aux ?tudiants de la fili?re ?conomique pr?sents en grand nombre.