4?me partie La f?te ?tait aussi l?occasion de rencontres commerciales, de joutes oratoires po?tiques caract?ristiques de la r?gion et m?me d??preuves d?endurance: les repr?sentants m?les des quatre grandes tribus de la r?gion se mesuraient dans l?exercice p?rilleux de badigeonner ? la chaux les quatre fa?ades du sanctuaire de Sidi Khaled Ben Sinan, un saint pas comme les autres si l?on en croit la mythologie locale. La ville de Sidi Khaled s?enorgueillit en effet de porter le nom et d?abriter le sanctuaire tr?s ancien et actuellement class? monument historique, abritant la s?pulture de Sidi Khaled. Mais avec l?extension des aires d?ins?curit? en raison des insurrections des diff?rentes tribus contre l?occupation fran?aise comme la r?volte des Ouled Sidi Che?kh, celle de Bouchoucha, de Nasseur ben Chohra, cette route fut ? son tour abandonn?e. Le p?lerinage au d?but de l?occupation fran?aise D?s l?occupation d?Alger, en 1830, les premi?res autorit?s fran?aises suspendirent le droit au p?lerinage ? la Mecque pour les Musulmans des r?gions occup?es et ce, en violation et en contradiction compl?te avec la libert? de culte proclam?e en juillet 1830 par M.de Bourmont, au nom de la France. Ce n?est qu?en 1842 que cette suspension fut lev?e. Des musulmans alg?riens purent se rendre en p?lerinage ? la Mecque avec un navire appartenant ? l?Etat fran?ais, le vapeur ?Le Cam?l?on?, l?ann?e suivante avec le ?Cerb?re?. Puis pendant de nombreuses ann?es, ce fut le paquebot ?Athos II? qui, depuis Dakar, prend au cours d?escales successives, les p?lerins mauritaniens, marocains, alg?riens et tunisiens. D?s 1845, l?av?nement des bateaux ? vapeur aidant, les p?lerins maghr?bins commenc?rent ? emprunter la voie maritime. D?autant plus que les diff?rentes compagnies de navigation -attir?es par ce fructueux march?, repr?sent? par le transport de quelque 1.500 ? 2.000 p?lerins par an-, d?ploy?rent d?ing?nieux moyens de s?duction comme les r?clames publicitaires, les all?chantes ristournes, les modalit?s de r?servations ? l?avance, ainsi que la mise en place de classes compartiment?es. La Mecque, un centre d?agitateurs apr?s 1847 Avec l?occupation fran?aise en Alg?rie ? partir de 1830, beaucoup d?Alg?riens, oppos?s ? la domination fran?aise, se r?fugi?rent -ou furent exil?s- dans les pays arabes d?Orient. La Mecque et M?dine devinrent une destination privil?gi?e pour beaucoup d?entre eux. En 1847, Mohamed Ben Abdallah, plus connu sous le nom de sultan d?Ouargla est expuls? d?Alg?rie et Si Mohamed Senouci, autre marabout alg?rien de la r?gion de Mostaganem lui aussi exil?, se rend ? la Mecque. C?est de l? qu?ils vont lancer une insurrection qui va troubler durant de longues ann?es le sud-alg?rien. A suivre...