Le pr?sident de la Commission nationale consultative des droits de l?homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, reconna?t que des pressions politiques ont ?t? exerc?es sur l?Alg?rie dans l?affaire Hasseni. Interrog?, hier, ? l?APN, en marge de la journ?e parlementaire sur les droits de l?homme et le NEPAD, ainsi que sur le dessaisissement de l?affaire par le juge d?instruction fran?ais Baudoin Thouvenot, Me Ksentini estime que c?est ?un signe positif? pour un dossier qui a ?t?, selon lui, ?mal g?r? par la justice fran?aise?. Pour Ksentini, l?affaire de Mohamed Ziane Hasseni, accus? dans le meurtre de l?avocat Ali Mecili, est emprunt de ?coloration politique?. Il s?agit, selon Ksentini, de la libert? d?un individu puisque, souligne-t-il, ?des preuves mat?rielles ont confirm? une erreur d?identit??. En outre, Ksentini pense que ?si Ziane Hasseni b?n?ficiera d?un non-lieu et de cessation de poursuites judiciaires, il rentrera bient?t chez lui, en Alg?rie?. Ce qui sous-entend qu?un accord a ?t? trouv? entre les parties alg?rienne et fran?aise pour la cl?ture du dossier qui a donn? un coup de froid aux relations des deux pays. A entendre les d?clarations de Me Ksentini, r?put? pour ?tre proche du cercle pr?sidentiel, tout porte ? croire en le d?nouement proche de l?affaire qui a connu ces jours-ci de nouveaux rebondissements apr?s les r?v?lations fracassantes des ex?officiers des services de renseignements alg?riens, Hicham Aboud et son acolyte Mohamed Samraoui. Ce qui s?apparente, dit-on, ? ?une grosse manipulation des services ? moins de quatre mois de l??lection pr?sidentielle?. Par ailleurs, le pr?sident du CNCPPDH a confirm? la d?tention de 17 prisonniers alg?riens ? Guantanamo. ?Guantanamo a vocation ? ?tre ferm? apr?s la promesse du pr?sident Obama, et ses d?tenus souhaitent regagner leurs pays?, a-t-il indiqu?. Ksentini a fait ?galement savoir que certains dossiers, notamment celui des harraga et des droits sociaux, ont ?t? remis au pr?sident. Et qu?il attend le bilan exhaustif sur la r?conciliation nationale de la commission ad hoc pour tirer ses propres conclusions. Intervenant, d?autre part, ? la Journ?e parlementaire sur le Nepad et les droits de l?homme, Me Ksentini signale que ?la situation des droits de l?homme en Alg?rie s?am?liore?. Mais il mettra, tout de suite apr?s, le doigt sur la plaie en s?adressant aux hommes politiques, les invitant ? ?cesser d?alimenter des discours de circonstance sur la question pertinente des droits de l?homme dont l?impact ne sera qu??ph?m?re?. Devant un parterre de parlementaires panafricains aupr?s du Nepad, le pr?sident de la Commission consultative des droit de l?homme a ainsi appel? les politiques alg?riens ?? quitter le champ des discours encourus sur les droits de l?homme, et que cesse le m?pris de la bureaucratie et de l?administration ? l??gard des citoyens, soucieux de plus en plus de leurs droits ? l?emploi, au logement, ? la scolarit? Reconnaissant, toutefois, que les r?sultats des investissements en la mati?re ne sont pas encore ? la hauteur du d?veloppement. Pour Ksentini, ?le meilleur garant pour les droits de l?homme reste un Etat fort?, tout en sollicitant l?implication de la soci?t? civile dans la bataille des droits de l?homme. Pour sa part, le conseiller du pr?sident, Rezzag Bara, estime que ?l?initiative du Nepad a ?t? une v?ritable renaissance pour l?Afrique pour avoir permis de sortir des approches africaines d?su?tes et de lier la d?mocratie au d?veloppement?. L?ancien pr?sident de l?Observatoire national des droits de l?homme souligne par ailleurs que ?le refus des coups d?Etat, ? l?exemple de ce qui a ?t? fait pour la Mauritanie, et le r?glement de certains conflits institu? dans le cadre de l?Union africaine, ainsi que le m?canisme africain d??valuation par les pairs (MAEP) faisant la promotion de la bonne gouvernance, ont chang? le regard des puissances sur l?Afrique dont un tiers de la population vit encore sous le poids de la pauvret??. Certes, souligne-t-il, ?l?Afrique fait face ? des situations des plus dramatiques, comme le VIH Sida, la Malaria ou l??migration clandestine, mais elle n?acceptera jamais qu?on s?immisce dans ses affaires int?rieures, ? l?instar du projet am?ricain Africom qui convoite les ?nergies des pays comme le Niger, le Soudan, le Nigeria et bien d?autres pays subsahariens, sous le couvert de la lutte antiterroriste?.