Photo : DR Par Faouzia Ababsa Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) s'est exprimé hier sur plusieurs sujets. Cela, en marge de la journée d'étude parlementaire sur le Nepad et les droits de l'Homme qui s'est déroulée au siège de la chambre basse du Parlement. Interrogé par les journalistes sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, il dira qu'il y a une amélioration chaque année parce que la volonté politique existe. Le changement en la matière est perceptible notamment à travers l'ouverture démocratique, la liberté d'expression et la liberté de la presse. Toutefois, Me Ksentini a estimé que ce n'était pas assez. «Les droits de l'Homme, c'est une bataille permanente.» Invité à donner son avis sur l'affaire du diplomate algérien, le président de la CNCPPDH dira qu'après l'audition du deuxième témoin, allusion à Hichem Aboud, il ne devrait plus y avoir de problèmes et que cela doit aboutir à un non-lieu. D'ailleurs, a-t-il ajouté à une question de la Tribune, «le déssaisissement du juge Thouvenot du dossier est un signe positif car il s'est montré incapable de gérer cette affaire». A la question de savoir si derrière cette affaire ne se cachaient pas des pressions politiques exercées sur l'Algérie, Me Ksentini a déclaré : «Sans aucun doute. C'est la règle du jeu en politique. C'est comme cela que les choses se construisent ; c'est toujours du donnant, donnant. C'est malheureux parce qu'il s'agit de la liberté d'un individu qui est étranger à cette affaire qu'il ne connaît ni de près ni de loin.» Se faisant plus précis, il affirmera que, si cette affaire ne revêt pas un caractère éminemment politique, il n'en demeure pas mois qu'elle est empreinte d'une coloration politique. Revenant sur les 17 Algériens détenus arbitrairement depuis plusieurs années à Guantanamo, le président de la CNCPPDH a indiqué qu'il fallait attendre l'investiture d'Obama le 20 janvier prochain. Lequel s'était engagé à fermer cette prison. A ce moment-là, les détenus pourront rentrer en Algérie s'ils choisissent de retourner dans leur pays. A propos de la détention provisoire dont il a lui-même dénoncé à plusieurs reprises le recours par les magistrats, il dira qu'il y a une amélioration mais pas au rythme voulu. Abordant le sujet même de la journée d'étude, Me Ksentini a affirmé que l'Afrique doit affronter des défis pour la promotion de la démocratie. «Il est vrai que tous les pays africains ne sont pas au même niveau», dira-t-il en citant les progrès faits en Algérie qui est aujourd'hui classée deuxième après l'Afrique du Sud en matière de respect et de promotion des droits de l'Homme.