Les cours du p?trole ont entam? la nouvelle ann?e en nette baisse apr?s avoir connu un l?ger redressement, mercredi. A 42 dollars et des poussi?res, les producteurs sont loin du compte et ce ne seront pas les jours ? venir qui inciteront ? croire ? une hausse. Le fait est qu?avec l?entr?e officielle de la r?duction des 2,2 millions de barils, d?cid?e ? Oran, pour le 1er janvier 2009, aucun signe de reprise n?est perceptible et ce ne sera cette petite monnaie ?quelques cents- qui pousseront l?Alg?rie et les autres producteurs ? d?clarer leur satisfaction. Alors que l?hiver vient ? peine de d?buter ?et les sp?cialistes s?accordent ? dire qu?il sera rigoureux- que la production a chut? de pr?s de trois millions, et que les consommateurs, eux-m?mes, estiment que le juste prix est de 80 dollars, le baril n?arrive m?me pas ? d?passer la barre symbolique des 50. Faut-il en conclure que la crise financi?re est plus grave qu?on le croyait et que personne n?est capable, ? l?heure actuelle, d?en dresser les contours ou que la r?duction annonc?e n?est qu?un simple jeu politicien, sans cons?quence sur les march?s, comme le furent d?autres avant? Il est, certes, difficile de r?sister ? la tentation de retarder, de quelques jours, l?application des nouveaux quotas de production, histoire de piocher dans la caisse commune sans que personne ne le reproche parce que tous se seront rendus coupables du m?me d?lit; ce qui rend sans effet l??historique? r?duction d?Oran. Il ne s?agit plus de d?fendre un baril ? 18 dollars, quand le dollar r?gnait en ma?tre sur les march?s, mais d?un p?trole qui reste l?unique source de revenus pour tous les producteurs de l?OPEP. Y compris les grosses pointures qui croient qu?elles peuvent, indiff?remment, produire 5 millions ? 80 dollars ou 10 millions ? 40 dollars, parce que l??tat de leurs r?serves, leurs besoins, leurs populations et leurs ?conomies le permettent. Si l?ann?e 2008 a ?t? l?ann?e de tous les records ?franchissement du seuil symbolique des 100$, record ? 147$ et effondrement ? 32$- elle aura ?t? le r?v?lateur de l?incoh?rence des ?conomistes qui ne sauront jamais de quoi sera fait le lendemain. Avec la crise persistante et la forte baisse de la demande mondiale, il ne faut pas s?attendre ? ce que les cours rebondissent dans les prochains mois. Faut-il songer ? un Oran 2 pour doper les prix ou suffit-il d?appliquer ce qui a ?t? d?cid? ? Oran 1? Que ceux qui ont la charge de trouver des solutions, en Alg?rie, ? l?apr?s p?trole s?y mettent. Tant que nos r?serves nous le permettent. Apr?s, il serait trop tard, car la suite est connue. La m?me pi?ce a ?t?, d?j?, jou?e en 1988.