Soutenus par la discipline de l?OPEP, la faiblesse du dollar et une reprise sur le front de la crise ?conomique

Les cours du p?trole se raffermissent l?g?rement

Les cours du p?trole se sont raffermis l?g?rement, hier, au lendemain d?une petite baisse, aid?s par la faiblesse du dollar et par un climat ?conomique un peu plus apais?.
Le Brent de la mer du Nord pour li-vraison en mars gagnait 56 cents le baril ? 47,52 dollars par rapport au cours de cl?ture de lundi sur l?Intercontinental Exchange de Londres. Les cours du p?trole ?taient soutenus par une l?g?re am?lioration sur le front de la crise ?conomique: une l?g?re remont?e du barom?tre Ifo, principal indicateur de confiance ?conomique en Allemagne, a ?t? une bonne surprise. Par ailleurs, la banque britannique Barclays, victime d?une chute de son cours la semaine derni?re, a tranquillis? les investisseurs en assurant qu?elle d?gagerait un b?n?fice imposable sup?rieur aux attentes du march?. Ce modeste regain d?optimisme se traduisait par un petit rebond des Bourses d?actions ? Paris et Francfort. Une petite rechute du dollar, tomb? ? 1,3257 dollar face ? l?euro, encourageait ?galement les achats d?or noir, en renfor?ant le pouvoir d?achat des investisseurs pour cette mati?re premi?re. Les cours du p?trole r?cup?raient ainsi une partie du terrain perdu la veille. Ils avaient c?d? 1,41 dollar ? Londres et 74 cents ? New York ? la cl?ture lundi soir, malgr? une incursion du Brent de pr?s de 50 dollars dans la journ?e, ? 49,65 dollars. ?Les prix du p?trole n?ont pas r?ussi ? continuer leur course vers les 50 dollars lundi, alors que les march?s asiatiques ?taient ferm?s en raison d?un jour f?ri? et que les courtiers gardaient un ?il sur les stocks am?ricains qui pourraient encore monter?, ont rappel? les analystes du cabinet britannique John Hall. Une s?rie de facteurs haussiers participe actuellement ? soutenir les cours de l?or noir, au premier rang desquels la fermet? de l?Organisation des pays exportateurs de p?trole. L?OPEP, qui pompe 40% de l?or noir mondial, semble faire preuve d?un s?rieux inhabituel dans l?application des baisses de production d?cid?es ? la fin de l?ann?e. Selon un rapport du cabinet genevois Petro-Logistics, l?Opep a baiss? de 1,55 million de barils par jour sa production en janvier par rapport ? d?cembre, ce qui implique un respect ? 75% de la r?duction de production d?cid?e lors d?une r?union le mois dernier ? Oran (2,2 mbj). Ces donn?es ont surpris le march? que l?Opep n?avait pas habitu? ? une telle discipline. En p?riode de d?gringolade des prix, l?Organisation avait, en effet, par le pass? appliqu? de fa?on laxiste ses propres d?cisions, nombre de ses membres ne respectant pas le syst?me des quotas. Pour ne pas sacrifier leurs revenus p?troliers, ces ?tricheurs? produisaient au-del? de leurs objectifs et comptaient sur l?Arabie saoudite, premier producteur du groupe, pour baisser sa production et soutenir les prix. Par ailleurs, le nouveau pr?sident de l?Organisation des pays exportateurs de p?trole, Jos? Botelho, a soutenu qu?il n?exclut pas une r?union d?urgence de l?Organisation en cas de chute des prix sous 40 dollars, ouvrant la possibilit? ? de nouvelles baisses de production ? Vienne le 15 mars. Les regards des op?rateurs vont dor?navant se tourner vers les Etats-Unis o? l?on observe avec inqui?tude le gonflement des stocks p?troliers. Le rapport hebdomadaire sur les r?serves p?troli?res est attendu pour aujourd?hui. Lui embo?tant le pas, le pr?sident v?n?zu?lien Hugo Chavez a affirm? de son c?t? que l?Opep ?est dispos?e ? de nouvelles r?ductions de production, si cela ?tait n?cessaire, pour r?ussir ? stabiliser les prix? du p?trole. ?Je le dis depuis des semaines: si nous devions r?duire notre production de 4 millions de barils suppl?mentaires, nous le ferions, mais nous ne permettrons pas que les cours du p?trole retombent ? leur niveau d?il y a dix ans quand le baril valait 6 dollars?, a pr?cis? le chef de l?Etat v?n?zu?lien, lors d?une r?union, avec des ministres, retransmise par la t?l?vision publique.