Les prix du p?trole continuaient, hier matin, sur leur lanc?e de la semaine derni?re, port?s par les progr?s des Bourses et l?espoir que le pire de la crise ?conomique est pass?, mais des analystes jugent le rebond r?cent des prix fragile, au vu de l?abondance des stocks. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagnait 52 cents ? 53,99 dollars le baril, apr?s un pic ? 54,31 dollars en d?but d??changes. A New York, le baril de ?light sweet crude? pour livraison en mai prenait 62 cents ? 53,13 dollars. Influenc?s par la bonne humeur des Bourses d?actions, qui attaquaient la semaine dans le vert, les cours du p?trole poursuivaient sur leur lanc?e des derniers jours. La semaine derni?re avait commenc? par une chute, due ? un regain de craintes sur l??conomie mondiale, mais elle s?est achev?e dans l?euphorie apr?s les mesures prises au sommet du G20. Les prix ont fini la semaine en hausse de 2 dollars des deux c?t?s de l?Atlantique. Alors que les prix de l?or noir oscillaient entre 40 et 50 dollars le baril depuis le d?but de l?ann?e, ils se sont sensiblement raffermis depuis d?but mars: en cinq semaines, les prix ont gagn? 17% ? Londres et 23% ? New York. Selon certains analystes, les envol?es r?centes des cours ont ?t? aliment?es par un optimisme grandissant sur la stabilisation ? terme du syst?me financier et la croissance ?conomique mondiale. Mais ils avertissent, par ailleurs, sur le risque que ces envol?es se r?v?lent ?ph?m?res, vu que comme la demande reste faible par rapport ? l?offre. A court terme, les prix du p?trole risquent donc de baisser. Signe que le march? p?trolier souffre encore d?un exc?dent de production, les stocks am?ricains de brut culminent ? des niveaux record depuis 1993 et la demande d?essence, dont le d?clin avait pourtant sembl? enray?, est repartie en baisse la semaine derni?re.Pour ainsi dire, les march?s d?actions et le go?t pour le risque des march?s mondiaux ont encore eu une influence, mais cette semaine l?attention devrait se reporter ? l?offre et la demande de p?trole, ce qui pourrait bien entra?ner des prises de b?n?fices apr?s l?envol?e r?cente des prix. A noter, aussi, que le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, a lui m?me estim? ?difficile? dans ?la conjoncture actuelle une augmentation du prix du baril de p?trole en raison du recul de la demande mondiale?. Mais le maintien du syst?me des quotas de l?Opep ?pourrait amener ? un retour vers un prix entre 50 et 55 dollars le baril?, a-t-il ajout?. Rappelons qu?? la fin de l?an dernier, le cartel s?est engag? ? r?duire de 4,2 millions de barils par jour (mbj) sa production, pour retirer du march? l?exc?dent de production qui avait provoqu? un effondrement des prix. Lors de sa derni?re production, le 15 mars, l?Opep a promis de respecter ? 100% son quota de production de 24,84 mbj. Et, visiblement, les effets, m?me fragiles, sont l?.