Al-Housayn la regarda et essaya de la calmer en lui disant : ?Ma s?ur, que Satan ne vole pas ta cl?mence, garde donc la patience qu?Allah conseilla. Sache que tous les habitants de la terre mourront, que les habitants des cieux ne resteront pas et que toute chose p?rira ? part la Face d?Allah Qui cr?a les cr?atures par Sa puissance, Qui les ressuscitera, leur rendra la vie et Qui est l?Unique. Mon grand-p?re est mieux que moi, mon p?re est mieux que moi, ma m?re est mieux que moi, mon fr?re est mieux que moi. Nous sommes tous cens?s prendre le Messager d?All?h comme mod?le?. Puis il dit : ?Si le soir on laissait le ganga tranquille, il dormirait?. Zaynab dit: ?Malheur ? moi Housayn, tu te laisses prendre par tes ennemis. Ceci est plus brisant pour mon c?ur et plus dur pour moi?. Le combat commen?a; les descendants du Proph?te tomb?rent en martyrs l?un apr?s l?autre sous les yeux de Zaynab. Voici ?Ali, le fils de l?Im?m Al-Housayn combattant bravement aux c?t?s de son p?re jusqu?? ce qu?il fut ?puis? et cria: ?? p?re la soif me tue et la lourdeur du fer m??puise ?. Les larmes de l?Im?m coul?rent et il r?pondit : ?Patience, un peu de courage et bient?t sera la rencontre avec ton grand-p?re Mohamed, alors il te donnera ? boire de sa coupe la plus noble?. Quelques instants et Zaynab vit les soldats porter vers sa tente, le corps de son neveu. Aussit?t que ses yeux tomb?rent sur cette sc?ne, elle sortit de sa tente, se dirigea vers Omar Ibn Sa?d et lui dit : ?? Omar, tue-t-on Abou Abdallah alors que tu restes spectateur ?! ? Les larmes aux yeux, Omar ne supporta pas ses paroles et tourna son visage ailleurs. Voyant ? la fin de la bataille Al-Husayn assassin? et ses deux fils martyris?s, Zaynab s??cria: ?? Mohamed ! Que le Seigneur du ciel t?accorde la paix, voici Husayn par terre, membres mutil?s, et voici tes filles emprisonn?es. ? Allah est ma complainte, ? Mohamed, ? Ali Al-Murtad?, ? F?timah Az-Zahr?? et ? Hamzah ma?tre des martyrs ?. Voyant la t?te de son fr?re port?e sur les lances des hypocrites, Zaynab dit : ? croissant qui, aussit?t devenu parfaitement abouti, fut injustement ?clips? et p?rit?. Fr?re de mon c?ur, je n?ai gu?re imagin?, Que telle sera ta destin?e?Elle s?adressa ensuite aux gens d?Al-K?fah qui s??taient rassembl?s pour voir le convoi triste conduit vers ?Abdallah Ibn Ziy?d, et dit : ?Louange ? Allah et paix et b?n?dictions sur mon p?re Mohamed et sur sa descendance pieuse et bienfaisante. ? gens d?Al-Ko?fah, gens de la tromperie et de la duperie, pleurez-vous? Que vos larmes ne cessent de couler et que votre douleur ne cesse de vous peiner. Vous ?tes comme celle qui d?fit brin par brin sa quenouille apr?s l?avoir solidement fil?e en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres. Malheur ? vous, gens d?Al-Ko?fah, savez-vous quel proche parent du Proph?te avez-vous attaqu? et quel sang lui avez-vous effus? ? Vous avez certes commis une chose abominable. Peu s?en faut que les cieux ne s?entrouvrent, que la terre ne se fende et que les montagnes ne s??croulent. Que la cl?mence d?Allah ne vous enorgueillit car votre Seigneur est ? l?aff?t?. ? l?arriv?e du convoi au palais de Abdallah Ibn Ziy?d, ce malheureux criminel dit avec r?jouissance et fiert? : ?Louange ? Allah qui vous a scandalis?, vous a tu? et a d?menti vos histoires?. Zaynab prit alors la parole et r?pondit: ?Louange ? Allah qui nous a honor? par Son Messager et qui nous a parfaitement purifi? des vices. Allah ne scandalise que le pervers et ne d?ment que le vicieux qui est autre que nous. ? Ibn Ziy?d lui demanda alors : ?N?as-tu pas vu ce qu?Allah fit de ta famille et de ton fr?re ??. Zaynab dit : ?Je n?ai vu que le bien. Ce sont des gens qu?Allah enregistra comme martyrs et les voici martyris?s. Allah vous rassemblera un jour et l?on verra ? qui sera la victoire?. Il s?exclama alors : ?Quel courage ! Ton p?re ?tait un po?te courageux ?. Zaynab r?pondit : ?Fils de Ziy?d, de quel courage parles-tu? Le courage n?est aucunement mon souci. Cela m??tonne que l?assassinat de tes imams te soulage alors que tu es bien conscient de leur vengeance dans l?au-del??. Remarquant un jeune homme parmi les prisonniers, ?Abdallah Ibn Ziy?d se renseigna sur son identit?. Apprenant qu?il s?agissait de Zayn Al-??bid?n, le fils d?Al-Husayn, Ibn Ziy?d voulut le tuer, sauf que Zaynab le d?fendit farouchement disant: ?Tu as suffisamment effus? notre sang et tu t?en es abreuv? ! Nous as-tu laiss? que lui ? Par All?h, je ne me s?parerai gu?re de lui. Si tu veux le tuer, tue moi donc avec lui !? C?est ainsi que, gr?ce ? la bravoure de Dame Zaynab, Zayn Al-??bid?n fut le seul survivant de Karbal?? parmi la prog?niture de l?Im?m Al-Husayn. Le convoi fut ensuite envoy? vers la Syrie o? si?geait Yaz?d Ibn Mouawiya. Dans son palais, Zaynab ne craignit pas non plus de lui adresser ces paroles : ?Louange ? Allah, Seigneur des mondes et paix et b?n?dictions sur son Messager et sa descendance pieuse. Penses-tu Yaz?d qu?en nous infligeant une d?faite et qu?en nous conduisant comme prisonniers, Allah nous aurait humili? et qu?Il t?aurait honor? ? Patience ! As-tu oubli? la parole d?Allah: "Que les incroyants ne voient pas un avantage dans le sursis que nous leur donnons. Ce sursis ne sert qu?? accro?tre leur p?ch?. ? eux la honte du tourment..." Allah te suffira comme juge, Mohamed comme adversaire et Gabriel comme opposant... Qu?Allah nous r?tribue, et r?forme notre Califat, Il est certes le Tout Mis?ricordieux?. Suite et fin