A titre d?exemple : "Et ne disputez avec les gens du Livre que de la meilleure mani?re, sauf avec ceux d?entre eux qui font l?injustice, et dites : Nous croyons en ce qui a ?t? descendu ? nous, et en ce qui a ?t? descendu ? vous; notre Dieu et votre Dieu est le m?me, et c?est ? Lui que nous nous soumettons", [L?Araign?e : 46]. Bien que les termes "gens du Livre" d?signent, g?n?ralement les chr?tiens et les juifs, il est ? noter, cependant, que l?esprit qui pr?vaut dans les versets coraniques, ainsi que le climat ?motionnel qui y r?gne, nous autorisent ? penser que lesdits termes se rapportent aux chr?tiens sans les juifs, lorsque le verset exprime l?affection et la consid?ration motiv?es par la mis?ricorde qui se d?gage g?n?ralement du chritianisme et du Christ, ainsi que par la nature des relations qui pr?valurent entre les chr?tiens de la presqu??le arabique et le Proph?te personnellement. Ces relations, en effet, se caract?ris?rent par une affection et une estime r?ciproques, contrairement ? ce qu?elles furent entre les juifs de la presqu??le et les musulmans, en g?n?ral, et entre eux et le Proph?te, en particulier. Ceci appara?t clairement dans le verset suivant : "Tu trouveras que les juifs et les associateurs sont les ennemis les plus virulents des Croyants; et tu trouveras que ceux qui disent qu?ils sont chr?tiens sont les amis les plus affectueux des Croyants; c?est que, parmi eux, se trouvent des saints et des moines, et ne s?enflent point d?orgueil", [La Table servie : 82]. Dans ce verset, Dieu cherche manifestement ? faire la distinction entre les juifs et les chr?tiens, alors que ceux-ci et ceux-l? sont "les gens du Livre". De m?me, nous saisissons le sens du verset suivant de la sourate "Les femmes" : "Les gens du Livre te demandent de leur faire descendre du ciel un Livre. Ils demand?rent ? Mo?se quelque chose de plus grand que cela, lui disant : "Fais-nous voir Dieu ? d?couvert"; la foudre les frappa pour prix de leur tyrannie ?, (153). Il est clair qu?il s?agit ici des juifs qui demand?rent ? Mo?se - qui apparut sur la sc?ne de l?Histoire plusieurs si?cles avant le christianisme - de leur montrer Dieu manifestement. De m?me aussi : "O les Croyants. Ne prenez pas pour amis les m?cr?ants et ceux des gens du Livre qui vinrent avant vous et qui prirent votre religion en d?rision et pour amusement. Et craignez Dieu si vous ?tes Croyants", [La Table servie : 57]. De m?me aussi : "Les m?cr?ants des enfants d?Isra?l furent maudits par Mo?se et J?sus, fils de Marie, en ch?timent de leur d?sob?issance et de leurs attaques", [La Table servie : 78]. Ainsi, il apparait que le Christ, fils de Marie, a maudit les juifs, ? cause de leur r?bellion et de leur iniquit?, comme il advint dans le pass? lointain ? David (Vers X? si?cle avant J.C.) de les maudire pour les m?mes motifs. Il est ? remarquer que Dieu, dans le Coran, a r?serv? aux juifs m?cr?ants une souffrance terrible ? et les maudit pour avoir tu? les proph?tes sans raison, et pour avoir prof?r? de graves calomnies contre Marie, et pour avoir pr?tendu avoir tu? le Christ, fils de Marie, Messager de Dieu ? que Dieu a ?lev? ? Lui, comme il est dit en d?tails dans les versets 152 ? 161 de la sourate "Les femmes". Toutefois, Dieu a un regard diff?rent envers les juifs imbus de science et de savoir, qui croient en ce qu?Il a r?v?l? ? Mohammad et en ce qui fut r?v?l? avant lui, et qui pratiquent la pri?re, payent la d?me et croient en Dieu et au Jour dernier, ceux-l? "Dieu leur d?cernera une grande r?compense". Il n?y a, donc, dans l?Islam aucune s?gr?gation raciale, ni la moindre pr?f?rence d?une nation ? une autre, ni le moindre jugement pr?con?u ? l?encontre d?aucun peuple : ceci est en contradiction avec son humanisme et son universalisme. L?Islam juge les gens, particuliers, groupes et nations, sur la base de leurs actions : "Quiconque fait un bien du poids d?un atome, le verra (en sera r?compens?); et quiconque fait un mal du poids d?un atome le verra (en sera puni)?, [La Secousse : 7-8].