Les habitants du bidonville ?Zeboudja?, ?rig? depuis plus de 30 ans au quartier ?Ha? El-Badr? de Sa?da, se sont rapproch?s de notre bureau local, pour interpeller les autorit?s locales et centrales sur les conditions de vie qu?ils endurent en cette p?riode venteuse, qui succ?de aux pluies diluviennes et aux fortes chutes de neige qui se sont abattues auparavant sur la r?gion. Ayant cette fois pass? toute une nuit, les sens en ?veil de peur de voir leurs taudis s??crouler sur leurs t?tes et celles de leurs enfants, ? cause des vents violents qui soufflent, depuis la nuit de mercredi dernier sur la r?gion de Saida, les 85 familles habitant ce bidonville, que nous avons visit?, vivent dans des conditions infrahumaines, dans des taudis ou baraques construites de bric et de broc, avec une forte propension de t?les et de plaques en mati?re plastique. Cette population manque des commodit?s les plus ?l?mentaires et arrive ? s?en accommoder, faute de mieux, depuis toutes ces 30 et longues derni?res ann?es. Leur environnement n?est qu?ordures en tous genres et ce qui leur sert d?abris est aussi confortable qu?un cong?lateur en hiver ou un four en ?t?. A c?t? de cela, plus de 200 enfants composant leur prog?niture, souffrent de nombreuses maladies chroniques, comme en t?moignent les certificats m?dicaux que leurs parents nous ont exhib?s. Maintenant que leurs nombreuses et diff?rentes dol?ances se sont av?r?es autant de lettres mortes adress?es aux autorit?s locales, ? leur t?te le wali de Sa?da, les chefs de ces familles en appellent cette fois au pr?sident de la R?publique, candidat ? un troisi?me mandat, pour les aider ? sortir de cet enfer qu?ils disent vivre au quotidien. Un enfer qu?ils endurent avec la menace permanente, que laissent peser sur eux ces perturbations climatiques, dont les effets d?sastreux viennent s?ajouter ? ceux de la promiscuit? v?cue au contact des invert?br?s, des rongeurs et autres insectes nuisibles pour leur sant?. L?un d?eux, qui est n? pour vivre 30 ann?es durant en ces lieux, vient d?avoir la joie d??tre p?re de famille ? son tour. Une joie teint?e n?anmoins de tristesse ? l?id?e que son fils sera peut-?tre oblig? de vivre ce qu?il a lui-m?me v?cu au sein de ce bidonville. Aux autorit?s locales de relever le d?fi et de prouver le contraire?