Les citoyens de la ville de A?n T?mouchent constatent, depuis longtemps et ? leurs d?pens, que la majorit? de la corporation des taxis place au dernier rang de ses soucis la notion du service public, ? laquelle ont pourtant souscrit ses adh?rents pour obtenir leur agr?ment. ?Heureusement que cette d?faillance est combl?e par les transporteurs clandestins, qui font de cette activit? une question de survie, m?me si elle reste ill?gale?, estime un enseignant qui travaille hors de la ville avant de dire: ?Ils en profitent pour imposer des tarifs qui n?ont rien ? voir avec ce que doivent ?tre les revendications syndicales.? Selon des t?moignages av?r?s, les taxis d?ment agr??s pour activer ? travers la commune de A?n T?mouchent n?ont que les horaires en commun avec les fonctionnaires. Quant ? la notion du service public, que ces derniers tentent tant bien que mal de respecter, c?est vraiment le cadet des soucis des chauffeurs de taxis d?ment agr??s. Ils montrent le bout de leur capot vers les 08h00 du matin, pour dispara?tre avant midi, heure de pointe qu?ils fuient comme la peste pour rentrer chez eux et n?en ressortent qu?apr?s une bonne sieste. Le temps de faire quelques courses, ils s?esbignent de nouveau vers les 17h00, autre heure de pointe, laissant ainsi le champ libre aux clandestins dont le nombre ne cesse de prolif?rer. Pour en conna?tre les raisons, une petite enqu?te aupr?s des usagers nous r?v?le que ces derniers classent les ?Taxieurs? en trois cat?gories sociales. La premi?re concerne ceux qui habitent hors de la ville de A?n T?mouchent et qui ont ?lu domicile respectivement ? B?ni-Saf, Ain Kihel, Sidi Ben Adda, Aghlal, etc., et qui regagnent leurs p?nates avant la nuit. La seconde cat?gorie concerne ceux qui font de cette activit? une source de revenus compl?mentaires, histoire de mettre du beurre dans leur couscous, ? l?image des retrait?s de la fonction publique, ce qui expliquerait leur souci des? horaires. Enfin, la troisi?me cat?gorie regroupe les jeunes ch?meurs et ceux qui se pr?parent ? une retraite qui ne promet pas d??tre dor?e. D?une mani?re ou d?une autre, ces trois cat?gories d?sertent on ne sait pourquoi les abords de la ville nouvelle ?Akid Othmane?, au moment o? l?usager en a le plus besoin et voue de ce fait les pouvoirs publics aux g?monies, pour n?avoir agr?? que des gens incapables d?imprimer dans leur culture la notion du service public. Compte tenu des circonstances actuelles, les usagers de cette ville nouvelle s?exposent ? tous les risques, en empruntant des taxis clandestins, qui ne sont pas r?put?s pour leur probit?. Comme la nature a horreur du vide, ces clandestins sont venus occuper un cr?neau d?sert? par les taxis agr??s. C?est donc tout naturellement, que ces clandestins ont cr??, au su et au vus des pouvoirs publics, leurs propres stations de parking o? ils savent que l?usager press? ou dans le besoin d?une course hors normes, ne manquera pas de faire appel ? leurs services. De leur c?t?, les bus ne sont pas en reste, puisqu?ils ont augment? unilat?ralement leurs tarifs de 100%, semble-t-il, avec la b?n?diction des pouvoirs publics, m?me si le directeur du Commerce fait semblant de taxer ?cette augmentation d?ill?gale, en violation du d?cret minist?riel en vigueur.? Une position de faiblesse, qui porte d?j? pr?judice aux usagers, d?autant plus que cette augmentation n?a gu?re ?t? accompagn?e par l?am?lioration des services qui leur est due. Bien au contraire?