Bouteflika, Touati, Hanoune, Reba?ne, Mohamed Sa?d et Younsi sont les candidats que le Conseil constitutionnel a retenus pour la pr?sidentielle d?avril prochain. Les noms des six candidats ont ?t? communiqu?s ? l?opinion publique par le pr?sident du Conseil qui a pris la pr?caution de pr?ciser que le mode de num?rotation retenu est le classement par ordre alphab?tique. Avec les accusations de parti pris que certains pourraient porter, prendre des pr?cautions n?est pas superflu. Tant mieux si le candidat Bouteflika conservera son num?ro ?1?, que lui conf?re l?ordre alphab?tique; qu?il s?agisse de l?arabe, de tamazight ou du fran?ais. Bouteflika, Touati et Hanoune pourraient former le tierc? gagnant. Dans le d?sordre. Car si le num?ro 1 est assur? de conserver son rang, le troisi?me peut surclasser, au second, sa place sur le fil; Hanoune ?tant une habitu?e de la comp?tition, donc ayant l?avantage du terrain. Que Bouteflika soit le vainqueur, le 9 avril au soir, ne fait aucun doute. Le candidat dispose -en sus d?une machine ? gagner- d?une Alliance, d?organisations, d?associations et de comit?s de soutien en surnombre. Ses deux bilans ? la t?te de l?Etat plaident, objectivement, pour une troisi?me victoire. Sans second tour, d?ailleurs, tant la r?sistance adverse (r?unie) est faible. Cela ne ternira en rien une r??lection, assur?e certes, mais qui donnera l?occasion ? certains ours ?Le mois d?avril ?tant la p?riode de fin d?hibernation- de donner de la voix ; histoire de rappeler qu?ils sont bien vivants; oubliant qu?hiberner, en politique, est suicidaire. Le fait est que cette pratique ne suffit pas pour faire d?un ours, un pr?sident.Le grand perdant de cette s?lection aura ?t? Omar Bouacha qui avait tenu un langage ?un programme ?lectoral- qui n?a rien de commun avec celui des autres postulants qui cherchent ? d?crocher la seconde place. Car il est clair qu?il s?agit-l? des ambitions des cinq candidats, pour le moment. Peu importe les raisons qui ont pes? dans la balance et qui ont fait que Bouacha soit absent. On ne peut avoir 13 candidats sur la liste de d?part. Analphab?te ? 40%, le peuple pourrait faire des confusions et croire qu?il s?agit d?une ?lection communale. Le fait est qu?en critiquant ouvertement ?la r?vision, la promotion des droits politiques de la femme et la perte du t?moin qui permettra ? la jeunesse de prendre le relais?, Bouacha s?est-il mis en porte ? faux? Sa candidature, si elle avait ?t? valid?e, aurait pu rappeler les envol?es d?un candidat qui avait choisi de s?attaquer ? la personne du pr?sident en 2004, et non au candidat. Ces consid?rations coupl?es aux appuis occultes de Bouacha ont-elles pes? ou ne s?agit-il que d?un ?piph?nom?ne comme il y en a tant en politique, la pr?sidentielle particuli?rement? La lecture des pr?-programmes ?lectoraux laisse supposer que les candidats ne chercheront pas ? d?velopper des th?mes en faveur des Alg?riens, mais tenteront de trouver la faille dans les dix ann?es de gouvernance de Bouteflika. Il est douteux que les Alg?riens cherchent cela; mais plut?t comment am?liorer leurs conditions de vie et survivre aux crises internationales sombres qui s?annoncent.